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Psychédélique(s) étudié(s) : MDMA, Psilocybine
Publiée le 1 juin 2022
Type : Perspective
Auteurs : Mazdak M. Bradberry, Natalie Gukasyan, Charles L. Raison
Résumé :

Les traitements à base de psychédéliques et de MDMA ont généré une vague d’intérêt public optimiste et d’investissements commerciaux.

Malgré cet enthousiasme, des défis substantiels existent pour l’intégration de ces thérapies dans les systèmes de santé modernes, ce qui sera essentiel pour un accès équitable des patients.

Ces thérapies ont jusqu’à présent été étudiées au sein de populations de recherche restreintes et soigneusement sélectionnées, ce qui rend l’interprétation de leurs risques dans des populations plus larges plus difficile.

Si les traitements assistés par psychédéliques et MDMA deviennent largement disponibles, les praticiens et les organisations de santé seront confrontés à de nouveaux défis pour déterminer quels individus sont de bons ou de mauvais candidats.

Relever ces défis nécessitera des évaluations risque/bénéfice améliorées, qui dépendront à leur tour de l’étude de ces thérapies dans des populations plus larges et à plus haut risque.

Objectif :

Dans cette perspective (“Viewpoint”), les auteurs examinent brièvement les risques principaux de l’utilisation supervisée de psychédéliques et de MDMA.

Ils soulignent les situations qui peuvent présenter des évaluations risque/bénéfice complexes pour ces thérapies.

Ils offrent des recommandations pour l’étude de ces thérapies chez des individus présentant un risque plus élevé d’effets indésirables que les participants aux essais cliniques publiés.

Méthodologie :
  • Cet article est un “Viewpoint” (une perspective/opinion d’expert).
  • Il examine les études existantes (notamment les essais cliniques) et les défis prévisibles de l’intégration clinique.
  • Les auteurs analysent les risques psychiatriques (instabilité de l’humeur, psychose) et sympathomimétiques de ces substances.
  • Ils formulent des recommandations pour les futures études de sécurité et la mise en place de cadres réglementaires (comme les REMS aux États-Unis).
Résultats principaux :
  • Les principaux risques aigus de l’utilisation supervisée de psychédéliques sont de nature psychiatrique, incluant une instabilité passagère de l’humeur, des perturbations sensorielles et une altération de la perception de la saillance.
  • Une aggravation de l’humeur peut occasionnellement survenir après une thérapie par psychédéliques ou MDMA, avec un potentiel de comportement suicidaire.
  • De nombreux patients qui pourraient bénéficier de ces thérapies (ex: TSPT ou dépression majeure) peuvent avoir des caractéristiques de personnalité ou des antécédents familiaux (schizophrénie, trouble bipolaire) considérés comme à risque.
  • Notre capacité à quantifier ce risque est limitée car ces patients ont été exclus de la plupart des essais cliniques modernes sur la psilocybine et la MDMA.
  • Les auteurs recommandent que les agences gouvernementales ou non gouvernementales fournissent des incitations et des infrastructures pour que les praticiens rapportent volontairement les données des patients, afin d’améliorer la surveillance.
Implications cliniques :

À mesure que l’utilisation clinique de ces thérapies se répandra, des réactions psychiatriques indésirables se produiront probablement, même avec les approches les plus prudentes.

Les psychiatres joueront un rôle clé dans les évaluations risque/bénéfice, le développement de protocoles spécialisés, le suivi (aftercare) et les normes de consentement éclairé pour les patients à plus haut risque.

L’intégration de la formation à la thérapie psychédélique dans les programmes de formation en psychiatrie et en psychologie clinique pourrait aider à résoudre le goulot d’étranglement attendu de la disponibilité de praticiens qualifiés et améliorer les soins pour les individus à haut risque.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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