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Psychédélique(s) étudié(s) : Kétamine
Publiée le 4 octobre 2023
Type : Essai clinique
Auteurs : Andreas Reif, Istvan Bitter, Jozefien Buyze, Kerstin Cebulla, Richard Frey, Dong-Jing Fu, Tetsuro Ito, Yerkebulan Kambarov, Pierre-Michel Llorca, Albino J. Oliveira-Maia, Thomas Messer, Siobhán Mulhern-Haughey, Benoît Rive, Christian von Holt, Allan H. Young, Yordan Godinov, et collaborateurs ESCAPE-TRD.
Résumé :

Cet essai clinique multicentrique de phase 3b a comparé l’efficacité et la sécurité de l’eskétamine en spray nasal à la quétiapine à libération prolongée, chez 676 adultes souffrant de dépression résistante au traitement. Tous les patients ont continué un traitement antidépresseur de type ISRS ou IRSN. À 8 semaines, le taux de rémission (score MADRS ≤10) était significativement plus élevé dans le groupe eskétamine (27.1%) que dans le groupe quétiapine (17.6%). De plus, un plus grand nombre de patients traités par eskétamine n’a pas rechuté à 32 semaines. Les effets indésirables étaient plus fréquents avec l’eskétamine mais majoritairement bénins et transitoires. Ce traitement a montré une efficacité supérieure sur les taux de rémission et de réponse à long terme.

Objectif :

Évaluer l’efficacité à court terme (8 semaines) et à long terme (32 semaines) de l’eskétamine en spray nasal comparée à la quétiapine LP, en association avec un ISRS ou IRSN, chez des patients atteints de dépression résistante.

Méthodologie :

Essai randomisé, ouvert mais à évaluation en aveugle, avec 336 patients recevant de l’eskétamine et 340 recevant de la quétiapine. Analyses ajustées pour l’âge et le nombre d’échecs de traitements antérieurs. Critère principal : rémission MADRS ≤10 à 8 semaines. Critère secondaire principal : absence de rechute à 32 semaines après rémission.

Résultats principaux :
  • Rémission à 8 semaines : 27.1% eskétamine vs 17.6% quétiapine (p = 0.003).
  • Absence de rechute à 32 semaines : 21.7% eskétamine vs 14.1% quétiapine.
  • Amélioration plus marquée du score MADRS dans le groupe eskétamine tout au long du suivi.
  • Taux de réponse à 32 semaines : 65.5% eskétamine vs 47.1% quétiapine.
  • Les effets secondaires étaient plus fréquents dans le groupe eskétamine, mais le taux d’abandon pour effets indésirables était plus élevé dans le groupe quétiapine (11% vs 4.2%).
Implications cliniques :

L’eskétamine en spray nasal combinée à un antidépresseur standard est plus efficace que la quétiapine pour induire une rémission et prévenir la rechute chez les patients dépressifs résistants. Ce traitement, bien que plus coûteux, représente une avancée importante en psychiatrie pour cette population difficile à traiter.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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