Cette revue interdisciplinaire explore les mécanismes épigénétiques impliqués dans la transmission intergénérationnelle et transgénérationnelle du traumatisme. Elle examine les rôles de la méthylation de l’ADN, des modifications des histones et des ARN non codants dans la régulation des gènes du stress (comme NR3C1, FKBP5), soulignant les défis méthodologiques pour distinguer les effets épigénétiques hérités des influences environnementales. L’article discute également de thérapies émergentes, dont les psychédéliques et les interventions corps-esprit, qui pourraient inverser ou atténuer les marques biologiques du traumatisme. L’importance d’approches culturellement sensibles et communautaires est mise en avant comme voie de résilience collective et de guérison transgénérationnelle.
Présenter une synthèse intégrative sur la manière dont le traumatisme peut affecter la santé via des modifications épigénétiques transmises entre générations, et explorer les stratégies de guérison biologique, psychologique et sociale.
Revue narrative fondée sur la littérature scientifique récente, incluant modèles animaux, données humaines, recherches épigénétiques, psychiatriques et sociales. Approche interdisciplinaire croisant biologie, santé mentale, sociologie et santé autochtone.
- Les traumatismes peuvent induire des modifications épigénétiques (méthylation FKBP5, NR3C1) corrélées à des troubles du stress.
- Les preuves de transmission transgénérationnelle humaine restent faibles et surtout corrélationnelles.
- Les ARN non codants et les modifications des histones contribuent aussi à la régulation des réponses au stress.
- L’environnement postnatal (soins maternels, soutien social) module fortement les effets observés.
- Des approches comme la psychothérapie, les psychédéliques, les pratiques culturelles et les interventions corps-esprit montrent un potentiel de restauration épigénétique et psychosociale.
- Le discours sur l’héritabilité du traumatisme pose des enjeux éthiques importants, notamment pour les populations marginalisées.
Reconnaître les dimensions biologiques du traumatisme permet d’enrichir les approches thérapeutiques. Toutefois, les interventions doivent être holistiques, culturellement adaptées et éviter les pièges du déterminisme biologique. Les psychédéliques, en particulier, pourraient jouer un rôle dans la “réouverture” des empreintes épigénétiques liées au traumatisme, si bien encadrés.
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