Cette étude explore comment une formulation combinant DMT et harmine, inspirée de l’ayahuasca, influence la reconnaissance des visages et le traitement auto-référentiel. Trente hommes en bonne santé ont été exposés à trois conditions (DMT/HAR, harmine seule, placebo) dans une conception randomisée en double aveugle. Des potentiels évoqués (ERP) ont été enregistrés via EEG durant une tâche de reconnaissance de visages (soi, visages familiers, inconnus). Les résultats montrent que DMT/HAR modifie le traitement visuel précoce (augmentation de P1, diminution de N170) et réduit la différenciation neuronale entre visages de soi et d’autrui au niveau du composant P300. Cette atténuation est corrélée à des expériences subjectives de dissolution de l’ego et d’imagerie complexe. Ces effets suggèrent une réorganisation des dynamiques neuronales auto-référentielles sous psychédéliques, potentiellement pertinente pour des conditions caractérisées par une rigidité cognitive centrée sur soi.
Examiner les effets de la formulation DMT/Harmine sur la reconnaissance faciale et la distinction soi/autrui, en lien avec les processus auto-référentiels et les états modifiés de conscience.
Essai randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo, avec 30 participants sains. Trois sessions (DMT/HAR, HAR seule, placebo) séparées de 2 semaines. Enregistrement EEG lors d’une tâche “oddball” avec présentation de visages. Analyse des composants ERP (P1, N170, P300), et corrélations avec le questionnaire 11D-ASC.
DMT/HAR augmente les réponses neuronales précoces (P1) mais diminue la différenciation des visages au niveau du P300, notamment entre visage de soi et visages familiers/inconnus. Cette réduction est absente avec la seule harmine ou le placebo. Les modifications du P300 sont corrélées à des scores accrus de dissolution anxieuse de l’ego et d’imagerie complexe.
La réduction de la distinction neuronale entre soi et autrui pourrait soutenir une flexibilité cognitive et émotionnelle accrue. Cela pourrait bénéficier à des patients souffrant de troubles comme la dépression ou l’anxiété sociale, où le traitement auto-référentiel est rigide.
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