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Psychédélique(s) étudié(s) : DMT
Publiée le 11 avril 2025
Type : Recherche originale
Auteurs : S. Parker Singleton, Christopher Timmermann, Andrea I. Luppi, Emma Eckernäs, Leor Roseman, Robin L. Carhart-Harris, Amy Kuceyeski
Résumé :

Cette étude explore comment la DMT influence les dynamiques cérébrales à travers l’analyse de l’énergie de contrôle requise pour passer d’un état cérébral à un autre, en se basant sur la théorie du contrôle de réseau. Quatorze participants ont reçu de la DMT ou un placebo lors de deux séances d’imagerie EEG-fMRI. Les résultats montrent que la DMT réduit significativement l’énergie nécessaire pour effectuer des transitions cérébrales, et cette diminution est corrélée avec l’augmentation de la diversité du signal neuronal (entropie) et l’intensité subjective des effets ressentis. Ces effets sont fortement associés à la densité régionale des récepteurs sérotoninergiques 5-HT2A. Une simulation basée sur la pharmacocinétique et la cartographie des récepteurs permet de prédire les effets de la DMT sur le cerveau, ouvrant la voie à des modélisations individualisées en psychiatrie computationnelle.

Objectif :

Quantifier les effets de la DMT sur l’énergie de contrôle cérébrale et établir ses relations avec la diversité du signal neuronal, l’intensité subjective des effets, et la distribution des récepteurs sérotoninergiques.

Méthodologie :
  • Étude croisée, en simple aveugle, sur 14 volontaires sains.
  • Enregistrement EEG-fMRI simultané de 28 minutes, avec injection IV de DMT (20 mg) ou placebo.
  • Analyse de l’énergie de contrôle (modèle dynamique linéaire sur connectome structurel).
  • Corrélation avec la complexité du signal EEG (Lempel-Ziv) et l’intensité subjective rapportée chaque minute.
  • Cartographie des récepteurs 5-HT à partir de données PET.
  • Simulation de l’effet de la DMT en fonction des données pharmacocinétiques et des récepteurs.
Résultats principaux :
  • Diminution significative de l’énergie de contrôle globale après DMT, surtout dans les réseaux visuel, frontopariétal et mode par défaut.
  • Corrélations négatives entre énergie de contrôle et diversité du signal EEG (R = –0.35) et intensité subjective (R = –0.42).
  • Les régions riches en récepteurs 5-HT2A présentent les plus fortes réductions d’énergie de contrôle.
  • Simulation fidèle des effets de la DMT sur l’énergie cérébrale à partir de données placebo, récepteurs 5-HT2A et concentration plasmatique simulée.
  • Validité des modèles même sans normalisation du signal BOLD ou global signal regression.
Implications cliniques :

L’étude démontre que l’impact de la DMT sur le cerveau est prédictible en fonction de la densité des récepteurs sérotoninergiques et de sa pharmacocinétique. Cela soutient l’idée d’une approche de médecine personnalisée en psychiatrie assistée par psychédéliques, et valide la diversité du signal comme biomarqueur de l’effet psychédélique. La théorie du contrôle de réseau pourrait devenir un outil clé pour modéliser et prédire les effets des substances psychédéliques.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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