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Psychédélique(s) étudié(s) : DMT
Publiée le 11 mars 2025
Type : Recherche originale
Auteurs : Juan Ignacio Piccinini, Yonatan Sanz Perl, Carla Pallavicini, Gustavo Deco, Morten Kringelbach, David Nutt, Robin Carhart-Harris, Christopher Timmermann, Enzo Tagliazucchi
Résumé :

Cette étude examine comment la DMT, un psychédélique à action rapide, induit une déstabilisation transitoire de la dynamique cérébrale à l’échelle globale. En utilisant l’IRM fonctionnelle (fMRI) et un modèle dynamique de l’ensemble du cerveau, les chercheurs ont analysé l’effet d’une injection intraveineuse de 20 mg de DMT sur 15 volontaires. Les résultats montrent que la DMT augmente temporairement la réactivité cérébrale, particulièrement dans les régions fronto-pariétales et les cortex visuels, en corrélation avec la densité des récepteurs 5-HT2A. Ce phénomène, caractérisé par une instabilité cérébrale temporaire, pourrait expliquer certains des effets subjectifs du psychédélique, notamment l’altération de la perception et la dissolution de l’ego.

Objectif :

Comprendre comment la DMT influence la dynamique cérébrale en modifiant la stabilité des réseaux neuronaux et en augmentant leur réactivité aux stimuli internes et externes.

Méthodologie :
  • Échantillon : 15 adultes en bonne santé ayant reçu 20 mg de DMT par injection intraveineuse.
  • Neuroimagerie : Acquisition de données via fMRI avant, pendant et après administration de la DMT.
  • Modélisation dynamique : Simulation de la connectivité fonctionnelle pour identifier les changements transitoires dans la dynamique cérébrale.
  • Corrélation avec la densité des récepteurs 5-HT2A pour examiner le rôle de ce récepteur dans les effets de la DMT.
Résultats principaux :
  • Augmentation de l’instabilité cérébrale : La DMT rapproche le cerveau d’un état de bifurcation dynamique, où des changements minimes peuvent provoquer des effets cognitifs majeurs.
  • Sensibilité accrue aux stimuli externes : L’activité cérébrale devient plus réactive aux perturbations, notamment dans les régions fronto-pariétales et visuelles.
  • Corrélation avec les récepteurs 5-HT2A : Les zones à forte densité de ces récepteurs montrent la plus grande réactivité sous l’effet de la DMT.
  • Réversibilité des effets : L’activité cérébrale revient progressivement à son état de base après environ 30 minutes.
Implications cliniques :
  • Compréhension approfondie des mécanismes neurophysiologiques des psychédéliques, pouvant guider leur utilisation en psychiatrie.
  • Potentiel thérapeutique pour améliorer la neuroplasticité et la flexibilité cognitive dans des troubles comme la dépression.
  • Nécessité d’approfondir les recherches sur l’impact de la déstabilisation transitoire du cerveau et ses effets à long terme.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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