La recherche sur les psychédéliques a connu un essor considérable au cours des quinze dernières années, la psilocybine jouant un rôle de premier plan. Cependant, la psilocybine n’est qu’un composé parmi de nombreuses autres substances (tryptamines, phénéthylamines, ergolines) qui pourraient offrir des propriétés optimisées pour diverses applications thérapeutiques.
Cet éditorial présente un dossier de recherche (“Research Topic”) qui rassemble sept articles explorant le potentiel de psychédéliques “au-delà de la psilocybine”. Les publications couvrent des études précliniques et humaines sur des substances établies et émergentes, telles que la kétamine, le 5-MeO-DMT, les analogues de l’ayahuasca, le DMT et la psilacétine.
Ces travaux abordent des applications pour des troubles comme la dépression, le stress post-traumatique et l’anxiété en soins palliatifs, reflétant un élargissement de la recherche vers un nouveau paradigme pour la santé mentale.
L’objectif de cet éditorial est de lancer une discussion ciblée sur l’intérêt et le potentiel thérapeutique des psychédéliques autres que la psilocybine, en présentant une collection d’articles de recherche sur ce sujet.
- Cet article est un éditorial qui introduit un dossier de recherche thématique (“Research Topic”) publié dans la revue Frontiers in Psychiatry.
- Il présente et synthétise sept articles qui explorent le potentiel clinique de psychédéliques alternatifs et nouveaux.
- Les articles inclus couvrent différentes approches de recherche :
- Des études de cas (kétamine, 5-MeO-DMT).
- Une revue de la littérature (alcaloïdes de la clavine).
- Des essais cliniques de phase 1 (analogue d’ayahuasca, formulation de DMT).
- Une étude préclinique (psilacétine).
- Une discussion sur l’application des psychédéliques en soins palliatifs.
- Kétamine : Une étude de cas explore un schéma posologique personnalisé pour la dépression majeure, questionnant la nécessité de maintenir des états de conscience modifiés pour ses effets antidépresseurs.
- 5-MeO-DMT : Un rapport longitudinal sur un patient atteint de TSPT montre le potentiel de cette substance, qui se distingue par une courte durée d’action et une activité sur les récepteurs 5-HT1A.
- Analogues de l’ayahuasca et DMT : Deux essais cliniques en phase 1 sur des volontaires sains ont évalué les effets de nouvelles formulations de DMT (l’une avec un IMAO, l’autre par voie intraveineuse), ouvrant la voie à des études sur des populations cliniques.
- Psilacétine : Une étude préclinique sur ce promédicament de la psilocine suggère qu’il pourrait offrir une exposition périphérique plus faible à la psilocine, ce qui pourrait être avantageux pour le titrage de la dose.
- Alcaloïdes de la clavine : Une revue met en lumière la pharmacologie complexe de ces composés apparentés au LSD, qui présentent une activité significative sur les récepteurs 5-HT2.
- Soins palliatifs : Un manuscrit aborde l’application très prometteuse des psychédéliques pour traiter la détresse de fin de vie.
L’exploration de psychédéliques au-delà de la psilocybine pourrait permettre d’élargir l’application des thérapies psychédéliques à des populations de patients et à des pathologies plus variées.
En optimisant les propriétés physico-chimiques, pharmacologiques et phénoménologiques des composés, la recherche sur des substances comme le DMT, le 5-MeO-DMT et d’autres molécules nouvelles pourrait enrichir le champ de la médecine psychédélique et consolider ce nouveau paradigme de traitement en santé mentale.
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