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Psychédélique(s) étudié(s) : Ayahuasca, Psilocybine
Publiée le 16 octobre 2025
Type : Revue systématique
Auteurs : Stanley Wong, Brett D. M. Jones, Mathura T. Thiyagarajah, Sami G. Sabbah, Chase Thompson, Marco Solmi, Madeha Umer, Christoph Zrenner, Daphne Voineskos, Joshua D. Rosenblat, Benoit H. Mulsant, Daniel M. Blumberger, Muhammad Ishrat Husain
Résumé :

Les résultats des essais cliniques contemporains sur les thérapies psychédéliques sérotonergiques ont suscité un intérêt croissant pour leur utilisation clinique potentielle dans divers troubles mentaux. Cependant, les études examinant les mécanismes de la réponse clinique à la thérapie psychédélique dans les populations psychiatriques sont limitées.

Cette revue vise à synthétiser les preuves des études examinant les biomarqueurs de la réponse clinique aux thérapies psychédéliques. Neuf études portant sur les effets de l’Ayahuasca et de la psilocybine dans le trouble dépressif majeur et la dépression résistante au traitement ont été incluses.

Plusieurs biomarqueurs potentiels de réponse ont été explorés par neuroimagerie et échantillons sanguins. Des associations significatives ont été trouvées pour le BDNF sérique (facteur neurotrophique dérivé du cerveau), la protéine C-réactive (CRP) sérique, l’activation cérébrale de l’amygdale, et la connectivité fonctionnelle entre des régions telles que le cortex préfrontal ventromédian (vmPFC), le cortex cingulaire antérieur (ACC) et le cortex cingulaire postérieur (PCC).

Objectif :

L’objectif de cette revue systématique était de synthétiser les preuves actuelles concernant les corrélats biologiques de la réponse au traitement par thérapie psychédélique (PT) chez les adultes atteints de troubles mentaux.

Méthodologie :
  • Il s’agit d’une revue systématique de la littérature, enregistrée sur PROSPERO.
  • Une recherche a été effectuée le 10 janvier 2024 dans quatre bases de données (MedLine, PsycInfo, EMBASE et Web of Science).
  • Critères d’inclusion : Essais cliniques prospectifs ; participants adultes (18 ans et plus) avec un diagnostic de trouble mental (DSM ou CIM) ; administration d’un psychédélique sérotonergique.
  • Les études devaient inclure à la fois une mesure de la réponse clinique et un marqueur ou corrélat biologique (imagerie, biomarqueurs périphériques, neurophysiologie).
  • Critères d’exclusion : Études sur des psychédéliques non sérotonergiques (ex: kétamine, MDMA), populations non psychiatriques, études animales ou revues.
  • L’évaluation de la qualité a été réalisée à l’aide de l’outil Cochrane Risk of Bias Tool 2.
Résultats principaux :
  • Neuf études ont été incluses dans la revue.
  • Toutes les études incluses portaient sur le trouble dépressif majeur (TDM) ou la dépression résistante au traitement (TRD).
  • Les substances étudiées étaient l’Ayahuasca (2 études) et la psilocybine (7 études).
  • Biomarqueurs périphériques (sanguins) : Le BDNF sérique (facteur neurotrophique dérivé du cerveau) et la protéine C-réactive (CRP) sérique ont montré des corrélations significatives avec la réponse au traitement (par exemple, une augmentation du BDNF et une réduction de la CRP étaient associées à une réduction des symptômes dépressifs).
  • Biomarqueurs centraux (neuroimagerie) : Des associations significatives ont été trouvées avec l’activation de l’amygdale (par exemple, une réactivité accrue aux visages émotionnels après la psilocybine était corrélée à la réduction des symptômes dépressifs).
  • Des modifications de la connectivité fonctionnelle (par exemple, entre le cortex préfrontal ventromédian (vmPFC), le cortex cingulaire antérieur (ACC) et le cortex cingulaire postérieur (PCC)) ont également été corrélées à la réponse au traitement.
Implications cliniques :

Les résultats de ces petites études suggèrent des associations entre plusieurs biomarqueurs putatifs (BDNF, CRP, activité de l’amygdale, connectivité du DMN) et la réponse au traitement par thérapies psychédéliques pour la dépression.

Cependant, les preuves actuelles sont limitées par la petite taille des échantillons, le manque de réplication et le faible éventail de biomarqueurs évalués.

Les futurs essais sur les thérapies psychédéliques devraient intégrer l’évaluation des biomarqueurs dans des conceptions longitudinales pour faire progresser la compréhension de leur mécanisme d’action dans les troubles mentaux.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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