Cette revue de littérature explore les preuves scientifiques disponibles sur les effets thérapeutiques de l’ayahuasca, une décoction psychoactive utilisée traditionnellement dans la culture amazonienne. Sur la base de 20 études publiées entre 2012 et 2022, les auteurs analysent ses effets sur la dépression, l’anxiété, les dépendances chimiques (alcool, drogues), la maladie de Parkinson, ainsi que ses effets neuropsychologiques et toxiques potentiels (reproduction, développement embryonnaire). Les résultats montrent un fort potentiel antidépresseur, anxiolytique et anti-addictif, mais aussi des effets indésirables légers et tolérables dans la majorité des cas. Des études cliniques contrôlées supplémentaires sont toutefois nécessaires pour valider sa sécurité et son efficacité à long terme.
Faire une synthèse des données scientifiques disponibles sur les propriétés thérapeutiques et les risques toxicologiques de l’ayahuasca sur la base des publications entre 2012 et 2022.
- Revue narrative des articles scientifiques indexés sur Web of Science, SciELO, PubMed et ScienceDirect.
- Inclusion : articles en portugais ou en anglais, études expérimentales ou cliniques sur humains ou animaux.
- Analyse descriptive des effets rapportés, classés par domaine thérapeutique.
- Dépression et anxiété : effets rapides et durables confirmés dans plusieurs essais cliniques (réduction significative sur les échelles HAM-D, MADRS).
- Addictions : réduction de la sensibilité comportementale à l’alcool, modulation des récepteurs 5-HT1A impliqués dans le sevrage.
- Parkinson : inhibition de la MAO-A par les β-carbolines, augmentation de la dopamine, effets neuroprotecteurs.
- Neuropsychologie : amélioration de l’empathie, réduction du deuil, diminution de la tendance suicidaire.
- Toxicité : effets modérés (nausées, vomissements), toxicité potentielle sur le développement embryonnaire à fortes doses (chez les rongeurs et les poissons-zèbres), effets sur le système reproductif encore incertains.
L’ayahuasca présente un potentiel thérapeutique réel dans le traitement des troubles psychiatriques et neurodégénératifs. Toutefois, une meilleure compréhension de ses mécanismes d’action, de son profil toxicologique et de ses effets à long terme est nécessaire avant toute généralisation de son usage clinique. Une approche prudente et éthique s’impose, notamment dans les contextes de retraite et d’usage cérémoniel.
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