Cette étude naturaliste explore les liens entre les souvenirs d’attachement parental durant l’enfance et les expériences subjectives induites par les psychédéliques chez des adultes juifs (N=185). Les résultats indiquent qu’une histoire d’attachement insécure perçue est positivement associée à divers aspects de la phénoménologie psychédélique (expériences mystiques, dissolution de l’ego, percées émotionnelles, etc.). En revanche, les styles d’attachement adulte actuels (anxiété, évitement) ne sont pas corrélés à ces expériences. De plus, les expériences psychédéliques ne semblent pas moduler le lien entre attachement insécure perçu et attachement adulte. Ces résultats suggèrent que l’histoire d’attachement façonne les réponses aux psychédéliques, mais que ces expériences seules ne suffisent pas à générer une sécurité d’attachement « acquise ».
Évaluer si les souvenirs d’un attachement insécure influencent la phénoménologie psychédélique, et si les expériences psychédéliques peuvent atténuer les liens entre ces souvenirs et les styles d’attachement adulte.
- Enquête en ligne auprès d’adultes juifs ayant vécu au moins une expérience psychédélique.
- Mesures : histoire d’attachement perçue (IAH), styles d’attachement adulte (ECR), questionnaires sur les expériences psychédéliques (expérience mystique, dissolution de l’ego, percée émotionnelle, etc.).
- Analyses de corrélation et de régression hiérarchique pour tester les liens directs et modérateurs.
- L’attachement insécure perçu est positivement corrélé à toutes les dimensions des expériences psychédéliques (r = 0,19 à 0,32).
- Aucun lien significatif entre attachement adulte et expériences psychédéliques.
- Aucune modulation de ces liens par les expériences psychédéliques, sauf une augmentation du lien anxiété/attachement en cas d’expériences mystiques élevées.
- Les expériences puissantes vécues dans des contextes non thérapeutiques ne garantissent pas une évolution vers plus de sécurité affective.
Les individus ayant une histoire d’attachement insécure pourraient être plus réceptifs aux expériences subjectives intenses avec les psychédéliques, mais sans accompagnement thérapeutique structuré, ces expériences ne suffisent pas à réorganiser durablement les modèles internes d’attachement. Les interventions thérapeutiques doivent être intégrées aux protocoles pour promouvoir une sécurité affective.
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