Aller au contenu
Psychédélique(s) étudié(s) : 5-MeO-DMT
Publiée le 15 mai 2024
Type : Recherche originale
Auteurs : Annie C. Souza, Bryan C. Souza, Arthur França, Marzieh Moradi, Nicholy C. Souza, Katarina E. Leão, Adriano B. L. Tort, Richardson N. Leão, Vítor Lopes-dos-Santos, Sidarta Ribeiro
Résumé :

Cette étude explore les effets neurophysiologiques aigus du 5-MeO-DMT chez des rats éveillés à l’aide de potentiels de champ locaux (LFP) enregistrés simultanément dans l’hippocampe (HP) et le cortex préfrontal médian (mPFC). Contrairement à la majorité des études précédentes réalisées sous anesthésie, celle-ci utilise un modèle comportemental libre pour éviter les biais. Le 5-MeO-DMT induit une diminution marquée de l’activité dans les bandes thêta et gamma, et une augmentation du delta dans le HP, évoquant des signatures similaires à celles observées pendant le sommeil lent ou paradoxal. Ces états modifiés de conscience se produisent malgré un comportement éveillé, suggérant que le 5-MeO-DMT provoque un état hybride de veille-sommeil.

Objectif :

Étudier les effets aigus du 5-MeO-DMT sur les oscillations neuronales de l’hippocampe et du cortex préfrontal chez le rat éveillé, en contrôlant les confondants comportementaux.

Méthodologie :

17 rats mâles équipés d’électrodes pour enregistrer les LFP dans le HP et le mPFC. Injections intracérébroventriculaires (ICV) ou intrapéritonéales (IP) de 5-MeO-DMT à différentes doses. Analyse spectrale des signaux électrophysiologiques selon les bandes delta, thêta, gamma lente et moyenne, avec contrôle de la vitesse de déplacement. Utilisation de cartes d’état spectral et de modèles linéaires généralisés (GLM).

Résultats principaux :
  • Augmentation de la puissance delta et diminution de la puissance thêta dans le HP (IP).
  • Réduction dose-dépendante des oscillations gamma lentes (20–50 Hz) et moyennes (50–100 Hz), ainsi que de leur modulation par la phase thêta.
  • Dans le mPFC, effets contrastés selon la voie d’administration : IP augmente les puissances delta et thêta ; ICV les diminue.
  • Les profils spectraux post-drogue évoquent des états REM- ou SWS-like malgré une locomotion active.
  • Le 5-MeO-DMT crée un état neurophysiologique atypique, distinct du sommeil comportemental mais spectrographiquement similaire.
Implications cliniques :

Cette étude met en évidence un chevauchement entre les signatures électrophysiologiques du sommeil et celles induites par les psychédéliques, ce qui pourrait éclairer les mécanismes des expériences introspectives profondes ou de désintégration de l’égo observées chez l’humain. Ces résultats ouvrent la voie à de nouvelles hypothèses thérapeutiques sur l’effet des psychédéliques sur la régulation du sommeil et la plasticité neuronale.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

Retour en haut
Rechercher