L’étude explore les effets cellulaires du 25CN-NBOH, un agoniste sélectif du récepteur 5-HT2A, sur les neurones pyramidaux du cortex préfrontal médian (mPFC) de souris. L’application aiguë de 10 µM 25CN-NBOH augmente la fréquence des courants excitateurs post-synaptiques spontanés (sEPSCs), dépendamment de l’activation des récepteurs 5-HT2A. Cependant, cette augmentation n’est pas observée après exposition prolongée. De manière surprenante, les concentrations aiguës et prolongées de 25CN-NBOH (10 µM et 200 nM) réduisent significativement la fréquence de décharge neuronale. Cet effet inhibiteur n’est pas médié par les récepteurs 5-HT2A mais par l’activation des canaux M, comme l’indique sa réversibilité par le bloqueur XE-991. Ces résultats révèlent une double action du 25CN-NBOH, renforçant la transmission excitatrice tout en réduisant l’excitabilité, et enrichissent la compréhension des mécanismes cellulaires liés à l’action thérapeutique potentielle des psychédéliques sérotoninergiques.
Étudier les effets électrophysiologiques du 25CN-NBOH sur la transmission synaptique et l’excitabilité neuronale dans le cortex préfrontal médian de la souris.
- Enregistrements patch-clamp en mode voltage et courant sur tranches cérébrales de souris NMRI
- Application aiguë et incubation prolongée de 25CN-NBOH (200 nM et 10 µM)
- Évaluation des sEPSCs et sIPSCs, de la fréquence de décharge, des courants M et de la rhéobase
- Test des antagonistes (MDL100907) et bloqueurs de canaux (XE-991)
- Analyse statistique sur n ≥ 10 cellules, sexes croisés
- 10 µM 25CN-NBOH augmente la fréquence des sEPSCs, effet bloqué par MDL100907 → dépendance aux 5-HT2AR
- Aucun effet sur sEPSCs avec 200 nM ou après 1 h d’exposition
- Les deux concentrations diminuent la fréquence de décharge des neurones, effet persistant et indépendant des 5-HT2AR
- L’inhibition de la décharge est abolie par XE-991 → implication des canaux M
- Double effet : excitation synaptique + inhibition de l’excitabilité neuronale
- Le 25CN-NBOH pourrait offrir une modulation fine de l’activité neuronale via une balance entre excitation et inhibition
- Cette double action remet en question l’idée selon laquelle les psychédéliques induisent systématiquement une hyperexcitabilité corticale
- Comprendre ces mécanismes est essentiel pour le développement de nouveaux composés thérapeutiques ciblant le système sérotoninergique
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