Il y a eu un regain d’intérêt pour l’utilisation de la 3,4-méthylènedioxy-méthamphétamine (MDMA) et des psychédéliques sérotoninergiques dans le traitement de divers troubles psychiatriques. De nombreux composés de ces classes sont connus pour leurs effets prosociaux, mais comment ces effets se rapportent à l’efficacité thérapeutique et dans quelle mesure les effets prosociaux sont uniques à une classe de drogues particulière reste incertain. Cet article présente une revue narrative et compare les preuves des effets prosociaux de la MDMA et des psychédéliques sérotoninergiques pour élucider les mécanismes partagés qui peuvent sous-tendre le processus thérapeutique. Quatre catégories d’effets prosociaux sont discutées : l’image de soi altérée, les réponses à la récompense sociale, les réponses aux stimuli sociaux négatifs, et la neuroplasticité sociale. Les deux classes de drogues modifient la perception de soi, mais la MDMA semble le faire de manière moins liée aux états mystiques que les psychédéliques sérotoninergiques. La MDMA améliore les réponses à la récompense sociale et il est suggéré que les psychédéliques sérotoninergiques pourraient aussi le faire, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires. Les deux classes de drogues atténuent de manière cohérente la réactivité aux stimuli sociaux négatifs. Enfin, les preuves précliniques soutiennent la capacité des deux classes de drogues à induire une neuroplasticité sociale, favorisant le remodelage adaptatif des circuits neuronaux, ce qui peut être utile dans le traitement des traumatismes. Bien que les deux classes de drogues produisent des effets prosociaux, elles diffèrent par les mécanismes par lesquels elles le font, influençant ainsi les types d’interventions psychosociales qui pourraient fonctionner le mieux avec chaque composé.
Comparer les effets prosociaux de la MDMA et des psychédéliques sérotoninergiques pour identifier les mécanismes partagés sous-jacents au processus thérapeutique.
Revue narrative des études existantes sur les effets prosociaux de la MDMA et des psychédéliques sérotoninergiques.
- La MDMA et les psychédéliques sérotoninergiques altèrent la perception de soi, avec la MDMA étant moins liée aux états mystiques.
- La MDMA améliore les réponses à la récompense sociale, et les psychédéliques sérotoninergiques pourraient également le faire.
- Les deux classes de drogues atténuent la réactivité aux stimuli sociaux négatifs.
- Les deux classes induisent une neuroplasticité sociale, favorisant le remodelage adaptatif des circuits neuronaux.
Les différences dans les mécanismes des effets prosociaux entre la MDMA et les psychédéliques sérotoninergiques affectent les types d’interventions psychosociales qui pourraient fonctionner le mieux avec chaque composé.
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