L’efficacité des thérapies assistées par substances psychédéliques pour les troubles mentaux est attribuée au changement durable de l’évitement expérientiel vers l’acceptation que ces traitements semblent faciliter.
Cet article présente un modèle conceptuel qui spécifie les mécanismes psychologiques potentiels sous-jacents à un tel changement, et qui montre des parallèles substantiels entre la thérapie psychédélique et la thérapie cognitivo-comportementale. Les auteurs proposent que, dans le contexte soigneusement contrôlé de la thérapie psychédélique telle qu’appliquée dans la recherche clinique contemporaine, la relaxation des croyances induite par les psychédéliques peut augmenter la motivation à l’acceptation par conditionnement opérant, engendrant ainsi des épisodes d’exposition relativement sans évitement à des événements privés fortement intensifiés.
Dans ces conditions d’apprentissage uniques, les croyances de l’évitement détendues peuvent être exposées à des informations correctives et être révisées en conséquence, ce qui peut expliquer les augmentations à long terme de l’acceptation et les réductions correspondantes de la psychopathologie. Des questions de recherche ouvertes et les implications pour la pratique clinique sont également discutées.
L’étude vise à clarifier les mécanismes psychologiques sous-jacents aux effets de promotion de l’acceptation de la thérapie psychédélique.
Elle propose un modèle conceptuel décrivant comment la relaxation des croyances induite par les substances psychédéliques, combinée à des facteurs contextuels spécifiques présents dans la thérapie psychédélique, peut faciliter le même processus d’apprentissage favorisant l’acceptation que celui ciblé par les interventions de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC).
- L’étude développe un modèle conceptuel cognitivo-comportemental pour expliquer comment la thérapie psychédélique favorise l’acceptation.
- Le modèle s’appuie sur la perspective de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), en particulier les concepts d’évitement expérientiel et d’acceptation.
- Elle intègre le modèle des « croyances détendues » de Carhart-Harris et Friston (14) concernant l’action cérébrale aiguë des psychédéliques.
- Les auteurs proposent que la thérapie psychédélique facilite l’acceptation via le conditionnement opérant, l’évocation et l’intensification d’événements privés, et la relaxation des croyances liées à l’évitement.
- Le modèle souligne l’importance des facteurs contextuels (sessions préparatoires, rôle du thérapeute, musique, environnement sûr) dans l’efficacité de la thérapie psychédélique.
- Le modèle proposé montre que la relaxation des croyances induite par les substances psychédéliques, combinée à des facteurs contextuels spécifiques, peut faciliter les mêmes processus d’apprentissage favorisant l’acceptation que ceux ciblés par les interventions de TCC.
- Il suggère que le conditionnement opérant de l’acceptation, l’évocation et l’intensification des événements privés, et la relaxation des croyances liées à l’évitement sont des facteurs clés.
- Les auteurs expliquent comment la thérapie psychédélique peut entraîner des changements durables de l’évitement expérientiel à l’acceptation, réduisant ainsi la psychopathologie.
- Le modèle souligne l’importance des expériences psychédéliques difficiles et des percées émotionnelles comme points de départ potentiels pour les processus d’apprentissage favorisant l’acceptation.
- Il met en lumière la manière dont les expériences de dissolution de l’ego peuvent être liées à l’acceptation et la renforcer.
- Le modèle démontre des parallèles substantiels entre la thérapie psychédélique et la TCC, suggérant des synergies potentielles pour l’intégration.
L’étude a des implications significatives pour la recherche future. Elle suggère la nécessité d’études quantitatives pour tester et affiner le modèle conceptuel proposé, ainsi que le développement de nouveaux questionnaires pour mesurer les processus liés à l’acceptation pendant les états psychédéliques. Les futures études cliniques doivent inclure des mesures de l’évitement expérientiel avant et après le traitement pour évaluer son rôle en tant que mécanisme sous-jacent au changement.
Les auteurs soulignent l’importance d’examiner le rôle des expériences psychédéliques difficiles, des percées émotionnelles et des expériences de dissolution de l’ego dans la promotion de l’acceptation et leur impact sur les résultats thérapeutiques à long terme.
Sur le plan clinique, le modèle suggère de grandes synergies entre la thérapie psychédélique et la TCC, en particulier les approches basées sur l’acceptation comme la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT). Cela implique une intégration fructueuse des interventions psychédéliques dans les modèles de traitement cognitivo-comportementaux existants.
Il est impératif d’informer les patients sur les effets potentiellement entravant l’évitement du traitement pour un consentement éclairé. Les thérapeutes doivent être formés à évaluer la tolérance à la détresse du patient et à équilibrer l’encouragement à l’acceptation avec le soutien à l’évitement lorsque nécessaire. La thérapie psychédélique est la plus prometteuse pour les troubles caractérisés par un évitement expérientiel excessif (dépression, toxicomanie, troubles paniques, SSPT), mais sa pertinence pour d’autres conditions comme le TDAH ou les troubles psychotiques est moins claire. Enfin, les différences mécanistiques entre l’MDMA et les substances psychédéliques classiques nécessitent une investigation plus approfondie pour les décisions cliniques futures.
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