La thérapie assistée par les substances psychédéliques (TASSP) s’accompagne souvent de changements de croyances, notamment des modifications des conceptions de la nature de la réalité. À titre d’exemple, des individus adhérant initialement au naturalisme peuvent adopter des croyances non-naturalistes comme le dualisme ou le théisme après une TASSP.
Face à cette possibilité, Sjöstedt-Hughes (2023) propose l’intégration de la métaphysique – la branche de la philosophie traitant de la nature fondamentale de la réalité – comme un ajout facultatif à la TASSP. De même, Gładziejewski (2023) soutient que la métaphysique est inéluctable dans le cadre de la TASSP. Dans ce commentaire, les auteurs répondent aux arguments de Sjöstedt-Hughes concernant l’inclusion facultative de la métaphysique dans la TASSP et préconisent un sens pluraliste du sécularisme dans le domaine médical, ce qui pourrait impliquer de ne pas proposer un tel menu d’options métaphysiques.
Le présent commentaire vise à répondre aux arguments de Sjöstedt-Hughes concernant l’inclusion facultative de la métaphysique dans la thérapie assistée par les substances psychédéliques (TASSP).
Il a également pour objectif de défendre une approche pluraliste du sécularisme dans le domaine médical, qui pourrait impliquer de ne pas offrir un “menu” d’options métaphysiques aux patients.
- L’étude est de nature commentariste et critique, analysant des propositions théoriques et éthiques.
- Elle examine les arguments de Sjöstedt-Hughes (2023) sur l’intégration de la métaphysique dans la thérapie assistée par les substances psychédéliques (TASSP).
- Elle évalue la pertinence de l’intégration de discussions métaphysiques en milieu clinique, en tenant compte des changements de croyances observés chez les patients.
- Elle s’appuie sur une analyse de la littérature existante, incluant des études empiriques sur les changements de croyances et des déclarations de position éthiques (comme celle de l’Association Mondiale de Psychiatrie).
- Elle discute des contre-arguments philosophiques (par exemple, ceux de Letheby et James) concernant la théorie de l’efficacité métaphysique des psychédéliques.
- L’étude reconnaît que des changements de croyances métaphysiques surviennent fréquemment chez les patients en thérapie assistée par les substances psychédéliques (TASSP) et nécessitent une prise en charge.
- Elle observe, citant Timmermann et al. (2021) et Nayak et al. (2023b), que les substances psychédéliques peuvent modifier les croyances métaphysiques, menant à des déplacements vers des visions panpsychiques ou fatalistes, ou augmentant diverses croyances non-physicalistes.
- Cependant, elle note également que des études longitudinales récentes (Nayak et al., 2023a) suggèrent que l’ampleur de ces changements de croyances pourrait être moins prononcée qu’initialement envisagé.
- L’étude souligne l’importance pour les cliniciens de ne pas imposer de systèmes de croyances métaphysiques ou religieux aux patients, conformément à la déclaration de position de l’Association Mondiale de Psychiatrie (WPA).
- Elle réfute l’idée que l’intégration facultative de la métaphysique amplifierait la signification de l’expérience thérapeutique, en s’appuyant sur des contre-arguments, notamment ceux de Letheby (2021) qui considère les changements de croyances métaphysiques comme un effet secondaire plutôt qu’un mécanisme thérapeutique primaire.
- Elle suggère que la présentation d’un “menu” d’options métaphysiques, même facultatif, pourrait amplifier ces changements au-delà de ce qui se produirait naturellement et potentiellement aliéner les individus par la complexité technique de certaines positions.
Le commentaire préconise une approche pluraliste et systématisée pour aborder les changements de croyances métaphysiques en thérapie assistée par les substances psychédéliques (TASSP).
Il soutient que cette approche doit être menée par des individus formés aux compétences spirituelles et religieuses, avec l’implication des philosophes pour les discussions sur les compétences cliniques.
Les auteurs mettent en garde contre le risque d’imposer certaines visions du monde en offrant un “menu” d’options métaphysiques, même facultatif. Ils suggèrent que les cliniciens devraient plutôt se concentrer sur le soutien général du patient dans le traitement de son expérience et de sa perception de soi.
L’étude implique que l’accent doit être mis sur la capacité du patient à traiter ses propres conclusions concernant les changements de croyances, plutôt que sur l’accentuation de croyances métaphysiques spécifiques.
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