La renaissance de la recherche sur la classe des substances psychédéliques renouvelle l’intérêt pour une possible thérapie clinique assistée par les psychédéliques dans le traitement de conditions psychiatriques telles que la dépression résistante au traitement, le trouble dépressif majeur, le trouble de stress post-traumatique et d’autres maladies neuropsychiatriques. L’étude montre que les psychédéliques sont reconnus pour stimuler la neurogenèse et la gliogenèse, réduire l’inflammation et améliorer le stress oxydatif, ce qui en fait des candidats prometteurs pour des thérapies dans les troubles psychiatriques, neurodégénératifs et moteurs. Ce point saillant de brevet met en lumière des méthodes de traitement des troubles de santé mentale et de promotion de la plasticité neuronale.
L’étude vise à mettre en évidence des méthodes et des compositions brevetées pour le traitement des troubles de santé mentale et la promotion de la plasticité neuronale. Elle explore comment les substances psychédéliques peuvent offrir de nouvelles voies thérapeutiques pour des conditions telles que la dépression résistante au traitement, le trouble dépressif majeur, le trouble de stress post-traumatique (SSPT), les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), les troubles anxieux, la dépendance et d’autres affections neuropsychiatriques.
Plus précisément, l’étude présente les approches brevetées qui se concentrent sur l’induction d’une plasticité neuronale accrue, la formulation de compositions synergiques à base de champignons et de cannabis, l’administration intraveineuse pour contourner les effets de premier passage hépatique, et des régimes de dosage par titration pour minimiser les effets secondaires tout en conservant les bénéfices thérapeutiques.
- Nature de l’étude : L’étude est un “Patent Highlight”, c’est-à-dire une revue des brevets pertinents dans le domaine de la neuroplasticité assistée par les psychédéliques pour le traitement des troubles de santé mentale. Elle agrège et analyse les informations issues de plusieurs dépôts de brevets.
- Brevets analysés : L’analyse porte sur des brevets incluant US 2022/0323378 A1, WO 2022/187973 A1, WO 2022/195489 A2 et WO 2022/235529 A1.
- Compositions et méthodes brevetées :
- Le brevet US 2022/0323378 A1 décrit des compositions à base d’un psychédélique sérotoninergique et de kétamine pour induire la plasticité neuronale, en agissant sur mTOR via différents mécanismes (récepteurs NMDA pour la kétamine et récepteurs 5-HT2A et/ou TrkB pour les psychédéliques).
- Le brevet WO 2022/187973 A1 propose des compositions à base de champignons et de cannabis, incluant des combinaisons synergiques de tryptamines, de cannabinoïdes et d’autres agents actifs.
- Le brevet WO 2022/195489 A2 décrit l’administration intraveineuse de substances psychédéliques telles que la psilocybine ou la psilocine pour induire un état dissociatif, mesuré par une activité cérébrale non invasive.
- Le brevet WO 2022/235529 A1 présente une méthode de dosage par titration pour réduire les effets secondaires (hallucinations, perturbations perceptuelles) tout en conservant les bénéfices thérapeutiques.
- Cibles biologiques : L’étude identifie les récepteurs de la sérotonine comme cibles biologiques principales.
- Maladies visées : Les brevets se concentrent sur les troubles de santé mentale, notamment la dépression résistante au traitement, le trouble dépressif majeur, le SSPT, les TOC, les troubles de l’attention/hyperactivité, les troubles de la personnalité, les troubles anxieux, les troubles de l’alimentation, la toxicomanie, la démence et la maladie d’Alzheimer.
- Modèle biologique : L’étude mentionne l’utilisation de modèles de docking moléculaire et d’affinité de liaison.
- Données biologiques : L’article inclut un tableau montrant des exemples d’administration de compositions à base de champignons psychédéliques (contenant de la psilocybine ou des extraits de psilocybine), de champignons fonctionnels (sans psychédéliques) et de cannabis (contenant ou non du THC).
- Les brevets analysés montrent que les psychédéliques stimulent la neurogenèse et la gliogenèse, réduisent l’inflammation et améliorent le stress oxydatif, ce qui en fait des candidats prometteurs pour les thérapies des troubles psychiatriques, neurodégénératifs et moteurs.
- L’étude suggère que les psychédéliques agissent en désorganisant l’activité interne des systèmes et circuits qui codent les habitudes de pensée et de comportement, permettant une recalibrage du cerveau.
- Les psychédéliques classiques (LSD, LA DMT, le 5-MeO-DMT et la psilocine) interagissent avec plusieurs sous-types de récepteurs 5-HT, sigma-1R et TAAR, leur action étant principalement médiatisée par l’agonisme du récepteur 5-HT2A, particulièrement exprimé dans le cortex cérébral.
- Les résultats des recherches montrent que la sérotonine est cruciale pour le développement et la neurogenèse du cerveau fœtal, ainsi que pour la régénération axonale chez l’adulte.
- Les psychédéliques peuvent induire des réponses anti-inflammatoires et moduler l’immunomodulation du système nerveux central, en réduisant l’expression des biomarqueurs pro-inflammatoires.
- Un mécanisme antidépresseur proposé implique la stimulation des récepteurs 5-HT2A, qui désintègre le réseau en mode par défaut (DMN) et produit une hyperconnectivité nette, normalisant la connectivité du réseau et améliorant les résultats thérapeutiques.
- Les psychédéliques activent des ensembles de neurones excitateurs, d’interneurones inhibiteurs et de cellules non neuronales (astrocytes, glies), et augmentent la densité synaptique et les connexions entre les neurones.
- Les brevets présentent des compositions qui peuvent induire une plasticité neuronale accrue et être utiles dans le traitement de divers troubles, y compris ceux pour lesquels les traitements actuels (par exemple, les ISRS) sont inefficaces pour une proportion significative de patients.
- Les méthodes de dosage par titration sont décrites pour réduire les effets secondaires tels que les hallucinations et les perturbations perceptuelles, tout en préservant les avantages thérapeutiques des psychédéliques.
L’étude souligne l’urgence de développer de nouvelles options de traitement pour les patients atteints de troubles de santé mentale qui n’ont pas accès aux interventions actuelles ou n’y répondent pas. La recherche sur les substances psychédéliques offre une voie prometteuse pour combler ce besoin, en particulier pour des conditions difficiles à traiter comme la dépression résistante au traitement et le SSPT.
Les informations présentées impliquent que les psychédéliques ne se limitent pas à un soulagement symptomatique, mais possèdent le potentiel de modifier le cours de la maladie par le biais de mécanismes de neuroplasticité, d’anti-inflammation et de réduction du stress oxydatif. Cela suggère un changement de paradigme dans le traitement de ces troubles, passant de la gestion des symptômes à la résolution des causes sous-jacentes.
De plus, le développement de méthodes d’administration améliorées, telles que l’administration intraveineuse et les régimes de dosage par titration, représente des avancées significatives. Ces méthodes visent à optimiser l’efficacité thérapeutique tout en minimisant les effets indésirables, rendant ainsi les thérapies psychédéliques plus sûres et plus accessibles pour un plus grand nombre de patients.
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