L’étude observe une augmentation de la recherche sur les substances psychédéliques et leurs effets en tant qu’options de traitement pour les conditions neuropsychiatriques. La psilocybine est une substance psychédélique qui suscite un intérêt croissant en tant que modalité de traitement efficace pour la dépression résistante au traitement, la dépression associée aux maladies terminales, certains troubles liés à l’utilisation de substances, et le trouble obsessionnel-compulsif.
Cependant, des données limitées existent concernant les effets potentiels de la psilocybine chez les patients à risque de manie, en grande partie en raison de l’exclusion de cette population de patients des études, par crainte d’induire une manie ou d’aggraver l’évolution de la maladie. Les auteurs décrivent le cas d’un homme de 21 ans, récemment diagnostiqué avec un trouble bipolaire de type II, qui a développé un épisode maniaque suite à l’ingestion de psilocybine sous forme de champignons hallucinogènes. Étant donné l’incidence de la dépression chez les personnes atteintes de trouble bipolaire, l’impulsivité et la tendance à abuser des substances associées à la maladie, des recherches supplémentaires sont nécessaires sur les risques de la psilocybine et d’autres substances psychédéliques chez les personnes atteintes de trouble bipolaire.
Ce rapport vise à enrichir la littérature limitée existante concernant la manie induite par la psilocybine et à servir de mise en garde. L’étude présente un cas clinique pour illustrer les risques potentiels des substances psychédéliques chez les individus prédisposés aux troubles bipolaires.
- L’étude présente un rapport de cas détaillé concernant un homme caucasien de 21 ans.
- Les informations psychiatriques et médicamenteuses sont recueillies auprès du patient et de sa mère.
- Les auteurs décrivent le développement d’un épisode maniaque suite à l’ingestion de psilocybine (champignons hallucinogènes) chez un individu avec un diagnostic récent de trouble bipolaire de type II.
- La méthodologie inclut le suivi de la prise en charge clinique du patient, son hospitalisation et les traitements pharmacologiques administrés (divalproex sodique, rispéridone, lorazépam).
- Un suivi post-décharge de six mois est effectué pour évaluer la stabilité de l’humeur du patient.
- L’étude rapporte qu’un patient de 21 ans, avec un diagnostic récent de trouble bipolaire de type II, a développé un épisode maniaque suite à l’ingestion de psilocybine sous forme de champignons hallucinogènes.
- Les symptômes incluent une humeur élevée, une énergie accrue, de la grandiosité et des comportements à haut risque, comme conduire à une vitesse excessive ou courir pieds nus sur l’autoroute.
- Les analyses ont révélé une créatine kinase élevée et un test urinaire positif au cannabis.
- Le patient reçoit un diagnostic de trouble bipolaire induit par une substance, de type maniaque.
- Un séjour hospitalier de trois semaines est nécessaire pour stabiliser son humeur, avec un traitement comprenant du divalproex sodique et de la rispéridone.
- Six mois après sa sortie, le patient déclare bien se porter, respecter son traitement et n’avoir eu aucun nouvel épisode maniaque ou dépressif.
- Les auteurs notent que les études sur la psilocybine excluent souvent les patients atteints de trouble bipolaire en raison du risque d’induction de manie, une précaution que ce cas confirme comme pertinente.
L’étude souligne le potentiel de la psilocybine à induire des épisodes maniaques chez les individus atteints de trouble bipolaire de type II, même en l’absence d’un historique de manie complète. L’agonisme sérotoninergique puissant de la psilocybine est postulé comme un mécanisme pouvant faire basculer un individu euthymique, ayant des prédispositions bipolaires, vers un état maniaque.
Les auteurs insistent sur la nécessité pour les cliniciens d’être conscients des risques d’effets indésirables accrus, alors que l’utilisation de la psilocybine pour la dépression se développe et que les contextes de traitement évoluent des essais cliniques strictement encadrés vers des sites cliniques moins supervisés. Un dépistage pré-traitement rigoureux est jugé essentiel, en particulier lors de l’évaluation de la psilocybine pour les patients atteints de trouble bipolaire ou ayant des antécédents familiaux de trouble bipolaire.
Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si un pré-traitement avec un antipsychotique ou un stabilisateur de l’humeur chez les patients bipolaires avant l’utilisation de la psilocybine pourrait réduire le risque d’induction de manie, ou si une posologie et une surveillance méticuleuses pourraient permettre d’obtenir des bénéfices sans effets indésirables. Les cliniciens doivent maintenir une vigilance élevée lors de l’administration de psilocybine, surtout chez les jeunes patients.
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