L’étude souligne qu’en plus du récent regain d’intérêt pour les psychédéliques en milieu clinique, on observe une augmentation de leur usage récréatif. De nombreux utilisateurs recourent aux psychédéliques pour gérer des émotions difficiles ou améliorer leur bien-être. Contrairement à la recherche clinique menée dans des environnements contrôlés, l’usage récréatif ne bénéficie pas toujours de telles conditions.
Dans cette étude par sondage en ligne utilisant des méthodes mixtes, les chercheurs ont cherché à comprendre les pratiques courantes de réduction des risques liées aux psychédéliques en milieu récréatif et leur lien avec l’expérience psychédélique. L’étude visait également à caractériser les premiers voyages psychédéliques des utilisateurs et les plus récents afin de comprendre comment la réduction des risques évolue avec l’expérience.
Les participants (n = 163) ont décrit leur première et leur plus récente expérience psychédélique en fournissant des détails sur les pratiques de réduction des risques utilisées. Ils ont également complété le “Challenging Experience Questionnaire” (CEQ) et l'”Emotional Breakthrough Inventory” (EBI). Des questions ouvertes ont été posées pour une compréhension qualitative plus approfondie de leurs points de vue sur la réduction des risques.
En utilisant l’analyse de variance (ANOVA), les chercheurs ont observé une plus grande utilisation des pratiques de réduction des risques pour l’expérience psychédélique la plus récente des participants par rapport à la première. L’utilisation de ces pratiques est associée positivement aux scores EBI et négativement aux scores CEQ (particulièrement pour la première expérience). Les participants ont employé un large éventail de pratiques de réduction des risques. L’analyse qualitative a indiqué que les participants étaient majoritairement positifs à l’égard des psychédéliques et que beaucoup ont rapporté des expériences positives profondes. Bien que la spécificité de la drogue consommée soit importante pour certains aspects de la réduction des risques, les participants se sont principalement concentrés sur l’importance d’assurer un bon “set et setting” pour améliorer les effets positifs.
La recherche aide à comprendre comment l’engagement dans la réduction des risques peut augmenter avec l’expérience. Les données issues des méthodes mixtes mettent en lumière l’importance perçue de différentes pratiques de réduction des risques et examinent leur association avec l’expérience psychédélique elle-même. Dans l’ensemble, la recherche a des implications importantes pour le développement de conseils en matière de réduction des risques liés aux psychédéliques et offre des opportunités pour des recherches futures afin d’explorer plus en détail l’importance de ces différentes pratiques.
L’étude avait pour premier objectif de soutenir les recommandations pour des expériences psychédéliques plus sûres et positives, en comprenant dans quelle mesure différentes pratiques de réduction des risques sont jugées efficaces par les utilisateurs expérimentés.
Deuxièmement, elle visait à comprendre comment l’engagement dans les pratiques de réduction des risques évolue avec l’expérience, en comparant les premiers voyages psychédéliques des utilisateurs et les plus récents, avec l’hypothèse que les individus adopteraient davantage de pratiques de réduction des risques perçues comme efficaces pour leur voyage le plus récent. Enfin, les chercheurs ont examiné la relation entre les pratiques de réduction des risques et l’expérience psychédélique, en émettant l’hypothèse que les expériences où davantage de pratiques perçues comme efficaces sont utilisées seraient positivement associées à une percée émotionnelle et négativement associées à des expériences difficiles.
- Les chercheurs ont mené une étude en ligne observationnelle, par sondage à mesures répétées.
- Les participants ont été recrutés de manière opportuniste via des associations universitaires pertinentes et des communautés psychédéliques en ligne.
- Les participants devaient être âgés de 18 ans ou plus, avoir consommé un psychédélique classique (LSD, psilocybine, DMT, mescaline) ou un analogue/dérivé au moins deux fois, et maîtriser l’anglais.
- Les expériences devaient être en milieu non récréatif et ne pas impliquer de microdosage.
- Les données ont été recueillies concernant les pratiques de réduction des risques utilisées, les informations sur les voyages psychédéliques les plus récents et les premiers, et les réponses aux questionnaires CEQ (Challenging Experience Questionnaire) et EBI (Emotional Breakthrough Inventory).
- Une liste de pratiques de réduction des risques a été élaborée à partir de ressources fiables en ligne et de la littérature scientifique.
- Les réponses aux questions ouvertes ont été analysées thématiquement pour une compréhension qualitative approfondie.
- Les données ont été analysées quantitativement à l’aide de JASP, notamment par des analyses de variance (ANOVA) pour examiner les différences dans les scores de réduction des risques.
- Une utilisation accrue des pratiques de réduction des risques a été observée pour les expériences psychédéliques les plus récentes des participants par rapport aux premières.
- L’utilisation des pratiques de réduction des risques est associée positivement aux scores de l’Emotional Breakthrough Inventory (EBI) et négativement aux scores du Challenging Experience Questionnaire (CEQ), en particulier pour la première expérience.
- Les participants ont utilisé un large éventail de pratiques de réduction des risques, les plus couramment utilisées étant détaillées dans l’étude, ainsi que celles jugées les plus importantes par les utilisateurs expérimentés.
- L’analyse qualitative a montré que les participants étaient majoritairement positifs à l’égard des psychédéliques et ont rapporté de profondes expériences positives.
- Bien que les spécificités de la drogue consommée soient importantes pour certains aspects de la réduction des risques, les participants se sont principalement concentrés sur l’importance d’assurer un bon set et setting pour améliorer les effets positifs.
- Le LSD et la psilocybine étaient les psychédéliques les plus fréquemment rapportés pour les premières et les plus récentes expériences.
- La consommation à domicile était le lieu le plus courant, avec une augmentation pour les expériences les plus récentes.
- Les intentions initiales étaient la curiosité et le plaisir ; les intentions récentes incluaient la spiritualité, l’épanouissement personnel, l’inspiration artistique, la thérapie et le traitement des émotions.
- Les scores de réduction des risques étaient plus élevés pour l’expérience la plus récente (avant et après le voyage, mais pas pendant).
- Les scores EBI étaient significativement plus élevés pour l’expérience la plus récente que pour la première.
- Les scores de réduction des risques étaient plus faibles dans les contextes festifs, et les scores CEQ étaient plus élevés dans ces contextes.
- Le test des psychédéliques avant usage a suscité de nombreux commentaires, en particulier si la source était inconnue.
- La dose consommée a été considérée comme l’un des facteurs les plus importants pour une expérience psychédélique sûre.
- La présence d’amis de confiance était fréquente, tandis que celle d’un accompagnateur non intoxiqué l’était moins.
- Un engagement accru dans des activités créatives et de pleine conscience après le voyage a été observé pour les expériences les plus récentes.
La recherche aide à comprendre comment l’engagement dans la réduction des risques peut augmenter avec l’expérience. Les données issues des méthodes mixtes éclairent l’importance perçue de différentes pratiques de réduction des risques et examinent leur association avec l’expérience psychédélique elle-même. Ces résultats ont des implications importantes pour le développement de conseils en matière de réduction des risques liés aux psychédéliques, en particulier pour les nouveaux utilisateurs, et ouvrent des opportunités pour des recherches futures approfondies sur l’importance de ces différentes pratiques.
L’étude soutient les recherches antérieures montrant que les scores CEQ et EBI peuvent être prédits par les évaluations initiales des intentions thérapeutiques, la création d’environnements thérapeutiques et un état d’esprit propice à la confrontation des émotions difficiles. Les découvertes valident la liste des pratiques de réduction des risques, bien que des recherches futures soient nécessaires pour l’affiner.
L’utilisation accrue de pratiques de réduction des risques pour les expériences récentes (environnement confortable, objectif défini, source fiable, dose mesurée, heure planifiée) suggère que les nouveaux utilisateurs pourraient manquer de connaissances ou d’autonomie. Les recherches futures devraient examiner comment communiquer l’importance de ces pratiques aux nouveaux utilisateurs.
Les scores de réduction des risques plus faibles et les scores CEQ plus élevés observés dans les contextes festifs sont préoccupants, ce qui suggère la nécessité de comprendre comment la réduction des risques peut atténuer les effets négatifs dans ces environnements. Les conseils concernant les accompagnateurs devraient se concentrer sur la présence de personnes familières avec l’expérience psychédélique ou profondément fiables, plutôt que simplement sobres. Enfin, l’étude identifie les motivations des utilisateurs, ce qui est crucial pour adapter les conseils de réduction des risques.
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