L’étude expose que les personnes qui consomment des psychédéliques prennent des mesures pour atténuer les conséquences imprévues. Malgré l’utilité démontrée d’évaluations analogues des stratégies comportementales de protection pour d’autres substances, il n’existe pas d’échelle standardisée pour mesurer ces stratégies de protection dans le cadre de l’usage de psychédéliques.
Cette recherche vise à combler cette lacune en développant une échelle, nommée l’Échelle des Stratégies de Protection pour les Psychédéliques (PSPS), destinée à mesurer les stratégies de protection employées par les usagers. Un échantillon de 434 adultes ayant une expérience de consommation de psychédéliques au cours de leur vie a été interrogé sur des items initialement développés qualitativement pour la PSPS, ainsi que sur des échelles existantes pour le cannabis et l’alcool.
Les analyses ont abouti à une solution à deux facteurs de 32 items, qui démontre une excellente fiabilité interne et explique 51,3% de la variance. Le premier facteur concerne la préparation à long terme (humeur, intentions, préparation de la substance et de l’environnement), tandis que le second se concentre sur la préparation à court terme (contexte social, santé, et autres substances). La PSPS a montré une validité convergente avec les échelles de stratégies de protection pour le cannabis et l’alcool et était modérément associée à l’usage de psychédéliques au cours de la vie. L’étude conclut que la PSPS possède des propriétés psychométriques prometteuses, justifiant des travaux futurs pour valider l’échelle auprès d’échantillons plus diversifiés dans des contextes de recherche et cliniques.
L’objectif de cette étude est de combler une lacune notable concernant l’évaluation de l’usage de psychédéliques en développant une échelle pour mesurer les stratégies de protection employées par les consommateurs. Cet outil est nommé l’Échelle des Stratégies de Protection pour les Psychédéliques (PSPS). En s’appuyant sur des méthodes qualitatives pour générer les items, l’étude visait à créer une échelle originale capable de capturer les stratégies de protection cognitives, affectives et comportementales spécifiques à l’usage de psychédéliques.
- Un échantillon de 434 adultes (âge moyen = 36,85 ans ; 61,9% d’hommes ; 85,2% de Blancs) ayant déjà consommé des psychédéliques a été recruté via la plateforme Amazon Mechanical Turk (MTurk).
- Les participants ont répondu à un questionnaire en ligne qui comprenait des items développés qualitativement pour la nouvelle Échelle des Stratégies de Protection pour les Psychédéliques (PSPS).
- Le questionnaire incluait également des échelles validées mesurant les stratégies de protection pour la consommation de cannabis et d’alcool, ainsi que des questions sur leur consommation de ces trois types de substances.
- Des analyses itératives en composantes principales (ACP) ont été menées pour examiner la structure factorielle des 37 items initiaux de la PSPS.
- La validité de l’échelle a été évaluée en examinant ses corrélations avec les échelles de stratégies de protection pour le cannabis et l’alcool (validité convergente) et avec les indices de consommation de substances (validité de critère).
- L’analyse en composantes principales a abouti à une solution finale de 32 items structurée en deux facteurs, expliquant 51,3% de la variance totale. L’échelle globale a démontré une excellente fiabilité interne (alpha de Cronbach = 0,95).
- Le premier facteur, composé de 19 items, est axé sur la préparation à long terme. Il regroupe les stratégies relatives à l’humeur et aux intentions, à la préparation de la substance et de l’environnement, ainsi qu’à la planification de l’épisode de consommation.
- Le deuxième facteur, composé de 13 items, se concentre sur la préparation à court terme, mettant en évidence les stratégies liées au contexte social, à la santé et à la consommation d’autres substances.
- La PSPS a montré une forte validité convergente avec les échelles de stratégies de protection pour le cannabis (r = 0,71) et l’alcool (r = 0,79).
- L’échelle était modérément associée à la fréquence de consommation de psychédéliques au cours de la vie (r = 0,28), indiquant que les personnes ayant plus d’expérience tendent à utiliser davantage de stratégies de protection.
Les résultats de cette étude apportent une contribution significative à la recherche sur les psychédéliques en fournissant un outil d’évaluation validé pour les stratégies de protection, ce qui n’existait pas auparavant. La PSPS permet de traduire des stratégies de réduction des risques, souvent intuitives, en un format standardisé et facilement partageable.
Cet outil ouvre d’importantes perspectives pour la recherche future. Il pourrait aider à examiner les mécanismes liant la réduction des risques aux résultats de la consommation, tels que les expériences mystiques ou les conséquences négatives. L’analyse initiale a révélé une structure à deux facteurs (préparation à long terme et à court terme), suggérant que les individus emploient une variété de stratégies. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour valider l’échelle sur des échantillons plus diversifiés et explorer les liens entre des stratégies spécifiques et des types de psychédéliques particuliers.
Sur le plan clinique, la PSPS pourrait être un outil précieux. Les personnes qui consomment des psychédéliques à des fins thérapeutiques ou récréatives pourraient l’utiliser pour auto-évaluer et améliorer leurs propres stratégies de réduction des risques. De plus, les cliniciens impliqués dans la thérapie assistée par psychédéliques pourraient bénéficier de manuels d’intervention intégrant des protocoles basés sur ces stratégies de protection pour améliorer la sécurité des patients.
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