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Psychédélique(s) étudié(s) : 5-MeO-DMT, DMT, LSD, Mescaline, Psilocybine
Publiée le 26 septembre 2025
Type : Revue
Auteurs : Hugh McGovern, Marco Aqil, Selen Atasoy, Robin Carhart-Harris
Résumé :

Cet article présente une interprétation neuroscientifique de la théorie des archétypes de Carl Jung et de leur expérience dans les états de conscience modifiés.

L’étude commence par réexaminer le “Principe de l’Énergie Libre” et le “Traitement Prédictif” comme cadres fondamentaux qui sous-tendent et éclairent la thèse qui suit. Les sections suivantes examinent trois aspects des archétypes : le noyau affectif enraciné dans les systèmes sous-corticaux, l’imagerie archétypale émergeant dans des états modifiés tels que les expériences psychédéliques, et les récits archétypaux encodés dans les zones corticales supérieures.

Spécifiquement, une interaction trilogique est proposée entre le cortex de haut niveau, le cortex de bas niveau et les systèmes sous-corticaux/affectifs pour instancier ces phénomènes archétypaux. L’article explore ensuite comment les archétypes peuvent être transmis entre les individus, se développant en un inconscient collectif par l’apprentissage social et l’harmonisation ultérieure.

Tout au long du document, des synthèses de la psychologie jungienne avec la neuroscience contemporaine sont fournies, offrant des hypothèses testables concernant les bases neurologiques des phénomènes archétypaux. L’article se conclut en discutant des implications pour la théorie psychanalytique et la recherche neuroscientifique. En reliant ces disciplines, l’objectif est de conférer une validité de construit aux concepts jungiens et d’encourager une investigation empirique plus approfondie des archétypes et de l’inconscient collectif.

Objectif :

L’objectif de cette revue est de proposer une compréhension du concept jungien des archétypes d’un point de vue neuroscientifique.

Les auteurs cherchent à explorer les processus par lesquels les expériences phénoménologiques des archétypes émergent. L’étude vise spécifiquement à discuter des corrélats neuronaux des “images archétypales”, particulièrement dans le contexte des états de conscience modifiés, afin de jeter un pont entre la psychologie jungienne et la neuroscience moderne.

Méthodologie :
  • L’étude s’appuie sur les cadres théoriques du “Principe de l’Énergie Libre” et du “Traitement Prédictif” pour interpréter les concepts jungiens.
  • Elle procède à une analyse du concept d’archétype en le décomposant en trois aspects : le “noyau affectif” ancré dans les systèmes sous-corticaux, l'”imagerie archétypale” émergeant dans les états modifiés, et les “récits archétypaux” encodés dans le cortex supérieur.
  • La démarche consiste en une synthèse interdisciplinaire intégrant la psychologie jungienne, la neuroscience contemporaine, la psychologie du développement et la psychologie évolutionniste.
  • Les auteurs proposent des hypothèses testables concernant les bases neurologiques des phénomènes archétypaux, notamment l’émergence d’images dans les états psychédéliques.
Résultats principaux :
  • L’étude postule que les archétypes possèdent un “noyau affectif” fondamental, enraciné dans les systèmes sous-corticaux du tronc cérébral et du système limbique, qui sont à la base de la subjectivité primordiale.
  • Il est proposé un modèle d'”interaction trilogique” entre le cortex de haut niveau, le cortex de bas niveau et les systèmes sous-corticaux pour expliquer comment les archétypes se manifestent sous différentes formes (noyau, image, récit).
  • Les auteurs suggèrent que les psychédéliques favorisent l’émergence de l’imagerie archétypale en réduisant la précision des mécanismes prédictifs descendants du cerveau. Cette désintégration fonctionnelle des réseaux de haut niveau “libère” les motifs latents encodés dans les systèmes sensoriels et limbiques.
  • Cette expérience est corrélée à une augmentation de l’entropie cérébrale et à un flux d’information “ascendant” (“bottom-up”) accru, permettant aux simulations archétypales d’accéder à la conscience.
  • L'”inconscient collectif” est conceptualisé comme le résultat d’un apprentissage social et d’une transmission culturelle, où les individus convergent vers des modèles génératifs partagés par le biais d’interactions et de récits communs.
Implications cliniques :

Les implications de cette synthèse sont multiples. Premièrement, elle offre une validation de construit aux concepts jungiens, tels que les archétypes et l'”inconscient collectif”, en les ancrant dans des cadres neuroscientifiques contemporains comme le “Traitement Prédictif”. Cela pourrait favoriser un dialogue renouvelé entre la psychanalyse et les neurosciences.

Deuxièmement, l’étude propose des hypothèses empiriques testables sur les bases neuronales des expériences archétypales, notamment via l’imagerie cérébrale lors d’états modifiés de conscience induits par les psychédéliques. Cela ouvre la voie à de futures recherches pour explorer la dynamique cérébrale sous-jacente à ces phénomènes.

Enfin, sur le plan clinique, ce cadre pourrait enrichir le travail d’intégration psychologique post-expérience psychédélique, en fournissant un modèle pour interpréter les récits et images archétypaux qui émergent, et comprendre leur fonction dans la résolution de défis adaptatifs récurrents.

Publication complète :

https://doi.org/10.1093/nc/niaf039

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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