Des données préliminaires suggèrent que les psychédéliques classiques pourraient avoir des effets positifs durables sur l’humeur, la cognition et la personnalité, mais on sait peu de choses sur la variation de ces effets au cours de la vie.
La post-adolescence (18-29 ans) est une étape développementale critique où les individus passent de la dépendance à l’indépendance. C’est une période où l’expérimentation psychédélique est courante et où ces substances pourraient avoir des impacts psychologiques distincts.
Cette revue intégrative propose un cadre pour générer des hypothèses sur les interactions positives entre l’usage de psychédéliques et le développement des jeunes adultes.
Elle examine les voies par lesquelles les psychédéliques pourraient faciliter les trajectoires de développement (orthogénétiques, véridiques-épistémiques, eudémoniques, relationnelles et éthiques) via des changements dans l’ouverture (personnalité), les systèmes de croyances, la connaissance de soi et l’intérêt social.
Proposer un cadre théorique pour générer des hypothèses sur la manière dont l’utilisation de psychédéliques pourrait interagir positivement avec le développement psychologique pendant la post-adolescence (18-29 ans).
- Il s’agit d’une revue intégrative de la littérature.
- L’étude examine les données empiriques sur les effets des psychédéliques (ex: augmentation de l’ouverture, flexibilité cognitive) et les met en relation avec les théories du développement positif de l’adulte.
- L’analyse s’appuie sur le cadre théorique de Robinson (2020) qui définit cinq trajectoires de développement : orthogénétique, véridique-épistémique, eudémonique, éthique et relationnelle-reproductive.
- Développement orthogénétique (complexité) : Les psychédéliques pourraient favoriser la cognition post-formelle (pensée complexe) en augmentant l’ouverture et la flexibilité cognitive, et en réorganisant les systèmes de croyances (conformément au modèle REBUS).
- Développement véridique-épistémique (connaissance de soi) : L’usage de psychédéliques est lié à des “perspicacités catalysées par les psychédéliques” (PCI) qui améliorent la connaissance de soi. Il pourrait aussi soutenir le développement de la métacognition (la capacité de “penser à ses pensées”).
- Développement eudémonique (épanouissement) : En augmentant l’ouverture, les psychédéliques peuvent faciliter l’exploration de l’identité. Les “percées émotionnelles” (catharsis) induites peuvent également contribuer à la croissance personnelle.
- Développement relationnel : L’usage de psychédéliques est associé à une meilleure régulation émotionnelle, une empathie accrue et des comportements prosociaux, favorisant des relations intimes et amicales de meilleure qualité.
- Développement éthique : Les psychédéliques sont associés à un intérêt accru pour les questions sociales et environnementales, potentiellement via des expériences de transcendance de soi (sentiment d’unité, d’émerveillement).
- Risques : L’étude souligne les risques potentiels pour le développement, tels que le déclenchement de psychoses latentes, l’inflation de l’ego, les fausses perspicacités, la déconnexion sociale ou le “contournement spirituel” (spiritual bypassing).
Cette revue étant théorique, les implications principales concernent la recherche future. Il est nécessaire de mener des études longitudinales pour tester les hypothèses proposées et comprendre comment l’usage de psychédéliques interagit, positivement ou négativement, avec le développement des jeunes adultes.
La recherche doit examiner les facteurs modérateurs (âge, intention, contexte) et les risques (ex: inflation de l’ego, fausses perspicacités, déconnexion sociale) pour déterminer ce qui prédit des trajectoires développementales positives.
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