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Psychédélique(s) étudié(s) : Ibogaïne, Kétamine, LSD, Psilocybine
Publiée le 23 octobre 2025
Type : Revue systématique
Auteurs : Eve E. Keighley, Eid Abo Hamza, Dalia A. Bedewy, Shahed Nalla, Ahmed A. Moustafa
Résumé :

Cette étude évalue l’efficacité des drogues psychédéliques pour le traitement des troubles liés à l’utilisation de substances (TUS).

La présente méta-analyse examine l’efficacité de la thérapie psychédélique pour réduire les comportements de mésusage de substances (SM) et cherche à déterminer quel psychédélique offre le plus grand effet.

Après une recherche documentaire (PubMed et PsycINFO), 30 articles ont été retenus pour l’analyse finale. Une analyse par modèle à effets aléatoires a été appliquée aux interventions psychédéliques individuelles et combinées.

Les résultats sont en faveur des psychédéliques comme traitement du TUS, l’ibogaïne montrant l’effet le plus marqué. L’étude a également révélé une différence non significative entre l’efficacité du traitement psychédélique associé à une psychothérapie et celle du traitement psychédélique seul.

Objectif :

L’objectif principal de cette méta-analyse est d’évaluer l’efficacité de la thérapie psychédélique (psilocybine, LSD, kétamine et ibogaïne) pour réduire les comportements de mésusage de substances (SM) et les troubles liés à l’utilisation de substances (TUS).

L’étude vise également à déterminer quel psychédélique spécifique permet d’obtenir le plus grand effet thérapeutique.

Méthodologie :
  • Type d’étude : Revue systématique et méta-analyse.
  • Sources des données : Une recherche approfondie a été menée sur PubMed et PsycINFO, aboutissant à 1284 articles après suppression des doublons.
  • Sélection : 30 études ont été incluses dans l’analyse quantitative finale.
  • Critères d’inclusion : Études évaluant l’efficacité du LSD, de la psilocybine, de la kétamine ou de l’ibogaïne chez l’homme pour un TUS.
  • Critères d’exclusion : Études sur les rongeurs, patients atteints de schizophrénie, études de cas, essais incomplets ou données quantitatives insuffisantes.
  • Analyse : Un modèle à effets aléatoires a été appliqué. Les études sur la psilocybine, la kétamine et l’ibogaïne ont été analysées selon un devis pré-traitement vs post-traitement. Les études sur le LSD ont été analysées selon un devis traitement vs contrôle, en raison de l’absence de données de base. Les tailles d’effet ont été standardisées en Hedges g.
Résultats principaux :
  • Les résultats globaux favorisent les psychédéliques pour le traitement du mésusage de substances (SM).
  • L’ibogaïne a produit l’effet le plus significatif parmi les substances comparées (Hedges g combiné = 2.00).
  • La kétamine a également montré un effet important (Hedges g = 1.66) et la psilocybine un effet notable (Hedges g = 1.25).
  • L’analyse combinée de la psilocybine, de la kétamine et de l’ibogaïne (18 études) a révélé un effet global important (Hedges g = 1.73).
  • Le LSD (analysé séparément) a montré un effet global significatif en faveur du traitement par rapport aux groupes témoins (Hedges g = 0.36).
  • Une analyse de sous-groupe a révélé une différence non significative entre le traitement psychédélique associé à une psychothérapie et le traitement psychédélique seul.
  • L’efficacité du traitement ne semble pas diminuer après six mois, indiquant une efficacité constante dans le temps.
Implications cliniques :

Cette méta-analyse offre une vue d’ensemble consolidée de quatre agents psychédéliques comme traitements potentiels des TUS.

Les résultats peuvent aider les cliniciens et les chercheurs à évaluer quels psychédéliques sont les plus prometteurs. L’ibogaïne a montré l’effet le plus fort, mais elle comporte des risques cardiaques connus, soulignant la nécessité de soupeser soigneusement les avantages et le profil de sécurité.

L’étude suggère que l’efficacité thérapeutique n’est pas uniquement attribuable aux effets aigus de la drogue, mais est probablement médiatisée par le soutien psychothérapeutique concomitant, bien que l’analyse n’ait pas trouvé de différence significative entre le traitement avec ou sans psychothérapie.

Des recherches futures sont nécessaires, notamment des études plus rigoureuses sur le LSD qui manque de données récentes, et pour mieux comprendre le rôle de la psychothérapie et la longévité des effets.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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