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Psychédélique(s) étudié(s) : Psilocybine
Publiée le 1 août 2018
Type : Revue
Auteurs : Chu Hsien Lim, Brian Kangas, Jack Bergman
Résumé :

Les patients atteints de cancer connaissent un taux plus élevé de dépression et d’anxiété, ce qui peut entraîner des résultats négatifs en matière de soins. Face aux options de traitement limitées, l’utilisation de psychédéliques tels que la psilocybine pour gérer ces complications a suscité de l’intérêt.

Deux études récentes ont démontré le potentiel de la psilocybine non seulement pour réduire la détresse, mais aussi pour augmenter les émotions positives chez les patients atteints de cancer.

Cet article de revue présente une brève introduction à la psilocybine, résume les principales conclusions de ces deux études, évalue de manière critique ces résultats et discute des orientations futures potentielles pour les applications de la psilocybine dans le traitement de l’anxiété et de la dépression chez les patients atteints de cancer.

Objectif :

Cet article vise à résumer les principales conclusions de deux études récentes (Ross et al., 2016 ; Griffiths et al., 2016) examinant l’utilisation de la psilocybine pour traiter l’anxiété et la dépression chez les patients atteints de cancer.

Il cherche également à évaluer de manière critique les méthodologies et les résultats de ces études, et à discuter des orientations futures pour l’application de la psilocybine dans ce contexte.

Méthodologie :
  • Il s’agit d’une revue de recherche (Research Review).
  • L’article analyse et évalue de manière critique les résultats de deux essais cliniques majeurs publiés en 2016 (Ross et al. et Griffiths et al.), qui ont étudié les effets de la psilocybine sur des patients atteints de cancer souffrant de détresse psychologique.
Résultats principaux :
  • L’étude de Ross et al. (2016) (n=29, psilocybine vs. niacine) a montré que la psilocybine avait un effet anxiolytique et antidépresseur immédiat et continu. Les taux de réponse étaient de 60 à 80% six mois et demi après le traitement.
  • L’étude de Griffiths et al. (2016) (n=51, forte dose vs. très faible dose de psilocybine) a démontré qu’une forte dose produisait des diminutions importantes et significatives de l’humeur dépressive et de l’anxiété.
  • Dans l’étude de Griffiths et al., les effets étaient durables : 80% des participants présentaient encore des diminutions cliniquement significatives de l’anxiété et de la dépression six mois après la dose élevée.
  • Les deux études ont constaté que la prise de psilocybine était fortement corrélée aux expériences mystiques et spirituelles des sujets.
Implications cliniques :

L’article souligne plusieurs limites importantes des études examinées, notamment le biais d’échantillonnage. Les participants avaient souvent une expérience préalable des hallucinogènes, des attentes élevées et provenaient de milieux socio-économiques plus aisés, ce qui limite la généralisabilité des résultats.

L’intégrité de la mise en aveugle est identifiée comme un défi majeur en raison des effets subjectifs intenses de la psilocybine.

Le rôle du soutien psychothérapeutique est considéré comme essentiel, suggérant un modèle de “psychothérapie assistée par pharmacologie” où la psilocybine facilite le processus thérapeutique pour induire des changements.

Enfin, bien que les résultats subjectifs soient corroborés par des études de neuro-imagerie (montrant une diminution de l’activité du mPFC et du réseau DMN), des études mécanistiques plus poussées sont nécessaires pour comprendre l’action de la psilocybine sur le récepteur 5HT2A.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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