La recherche sur les psychédéliques progresse à une vitesse fulgurante, créant de nouveaux défis pour les développeurs de médicaments, les autorités réglementaires et les législateurs.
La plupart des psychédéliques “classiques” (comme la psilocybine, le DMT et le LSD) actuellement étudiés sont des drogues contrôlées de catégorie C-I (potentiel d’abus élevé, sans usage médical reconnu). Ces substances, ainsi que les candidats de nouvelle génération, nécessitent une évaluation scientifique et clinique de leur potentiel d’abus et de dépendance avant de pouvoir être reclassés dans des catégories (C-II à C-V) permettant un usage médical approuvé.
Cette revue s’appuie sur les récentes directives de la FDA pour discuter des zones d’ombre qui persistent dans les procédures d’évaluation. Les auteurs classent les candidats psychédéliques en trois catégories : “classiques”, “nouveaux” (ex: analogues, agonistes 5-HT2A non hallucinogènes) et “zone grise” (situés entre les deux).
L’article propose un cadre pour catégoriser ces substances, décrit les procédures de test appropriées pour chacune et offre une perspective sur la manière dont elles seront évaluées et classifiées (scheduling) selon le Controlled Substances Act (CSA) des États-Unis.
L’objectif de cette revue est d’examiner les aspects encore flous ou non couverts des procédures d’évaluation du potentiel d’abus et de dépendance des médicaments psychédéliques.
Les auteurs visent à établir des propositions claires pour catégoriser les candidats-médicaments psychédéliques (classiques, nouveaux et “zone grise”).
L’étude cherche également à décrire le parcours de développement et les tests de potentiel d’abus appropriés pour chaque catégorie, tout en offrant une perspective sur la manière dont ces drogues seront évaluées et classifiées selon le Controlled Substances Act (CSA) américain.
- Il s’agit d’une revue de la littérature scientifique et des cadres réglementaires actuels.
- L’étude analyse les directives existantes, principalement celles de la Food and Drug Administration (FDA) américaine, et les défis spécifiques posés par les psychédéliques (ex: impossibilité de mener des essais en aveugle).
- Elle utilise le Controlled Substances Act (CSA) des États-Unis comme principal cas d’étude pour évaluer les futures décisions de classification (scheduling).
- Les auteurs proposent de nouveaux cadres de classification (classique, zone grise, nouveau) basés sur le niveau de connaissances existantes concernant les risques d’abus.
- L’étude utilise la classification historique des benzodiazépines et autres modulateurs PAM GABA-A comme modèle comparatif pour prédire comment la classe des psychédéliques pourrait être réglementée.
- Les auteurs proposent trois catégories : “classiques” (LSD, psilocybine, DMT, mescaline), “nouveaux” (nouveaux agonistes 5-HT2A, y compris non-hallucinogènes) et “zone grise” (ex: 5MeO-DMT, bufoténine, analogues proches des classiques).
- Pour les psychédéliques “classiques”, les directives de la FDA suggèrent que les connaissances existantes sur leurs risques sont suffisantes. Par conséquent, de nouveaux essais non cliniques ou d’évaluation du potentiel d’abus humain (HAP) ne sont probablement pas requis pour leur approbation.
- Les psychédéliques “nouveaux” (aux structures ou profils pharmacologiques différents) nécessiteront une évaluation complète du potentiel d’abus, incluant des études non cliniques (discrimination de drogues, auto-administration).
- Les candidats “nouveaux” qui sont non-hallucinogènes, contrairement aux classiques, devraient être compatibles avec les essais HAP standards.
- Le modèle des benzodiazépines (où presque toutes les drogues de la classe sont en C-IV malgré des profils de risque très différents) suggère que les psychédéliques partageant un mécanisme d’action commun (agonisme 5-HT2A) seront probablement tous classés dans la même catégorie du CSA.
- La classification (scheduling) attribuée au premier psychédélique “classique” approuvé (ex: psilocybine) servira très probablement de classification “par défaut” pour la plupart des psychédéliques “nouveaux” qui suivront.
Le parcours réglementaire pour les psychédéliques “classiques” (comme la psilocybine ou le LSD) est clarifié par la FDA, qui n’exigera probablement pas de nouvelles études d’abus spécifiques, s’appuyant sur les données historiques.
En revanche, les développeurs de psychédéliques “nouveaux” ou de la “zone grise” (comme le 5MeO-DMT) doivent anticiper la nécessité de mener une évaluation complète du potentiel d’abus, similaire à celle de tout nouveau médicament agissant sur le système nerveux central.
La décision de classification (scheduling) qui sera prise pour le premier psychédélique approuvé (probablement un “classique”) risque de créer un précédent et d’établir une classification “par défaut” (ex: C-II ou C-IV) pour toute la classe pharmacologique, ce qui aura des implications majeures sur les restrictions de prescription, de fabrication et de distribution.
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