Les hallucinations visuelles sont un symptôme central à la fois des maladies à corps de Lewy (MCL), comme la maladie de Parkinson, et de l’usage de psychédéliques sérotoninergiques (PS), comme la psilocybine. Bien que leurs causes diffèrent, les similitudes dans la phénoménologie et les mécanismes neuronaux suggèrent des voies communes.
Cette revue explore les points communs et les différences entre les hallucinations visuelles des MCL et des PS, en se concentrant sur la phénoménologie, la fonction corticale et la modulation sérotoninergique.
Les deux conditions présentent des aberrations visuelles distinctes, allant de distorsions mineures à des hallucinations complexes. Les études d’imagerie indiquent un schéma commun de cortex associatif hyperactif et de cortex sensoriel hypoactif. Au niveau neuromodulateur, les hallucinations induites par les PS impliquent la modulation des récepteurs sérotoninergiques 5-HT2A et 5-HT1A, tandis que dans les MCL, une régulation à la hausse du récepteur 5-HT2A est corrélée à une augmentation des hallucinations.
L’objectif de cette étude est d’explorer les similitudes et les différences dans les hallucinations visuelles entre les maladies à corps de Lewy (MCL) et les psychédéliques sérotoninergiques (PS), en se concentrant sur la phénoménologie, la fonction corticale et la modulation sérotoninergique.
Il s’agit d’une revue narrative qui synthétise les découvertes de la neurologie, des neurosciences cognitives et des neurosciences systémiques pour comparer les hallucinations visuelles dans les maladies à corps de Lewy (MCL) et sous l’effet de psychédéliques sérotoninergiques (PS).
La littérature examinée comprend des études sur des sujets humains et des modèles animaux qui analysent les schémas d’activité corticale, les mécanismes de neuromodulation et la phénoménologie des hallucinations visuelles.
- Phénoménologie partagée : Les MCL et les PS provoquent des aberrations visuelles allant de distorsions mineures (métamorphopsies) à des hallucinations complexes. Certains phénomènes, comme le mouvement illusoire ou la rencontre avec des entités, sont similaires dans les deux conditions.
- Schéma neuronal commun : Les études de neuro-imagerie révèlent un schéma partagé caractérisé par une hyperactivité du cortex associatif et une hypoactivité du cortex sensoriel.
- Rôle de la sérotonine : Les hallucinations induites par les PS sont liées à la modulation des récepteurs sérotoninergiques 5-HT2A et 5-HT1A. Dans les MCL, une régulation à la hausse des récepteurs 5-HT2A est corrélée à une augmentation des hallucinations, et leur inhibition (par exemple avec la pimavansérine) les réduit.
- Signatures corticales : Deux signatures corticales communes sont mises en évidence : une réduction des réponses visuelles évoquées et un déplacement vers une excitation visuelle accrue.
L’étude des similitudes corticales et neuromodulatrices entre les hallucinations des maladies à corps de Lewy et celles induites par les psychédéliques pourrait permettre de mieux comprendre le lien entre la dégradation sensorielle, l’excitation corticale et la genèse des hallucinations.
Les recherches futures devraient utiliser l’imagerie neuronale en temps réel pour capturer les épisodes hallucinatoires discrets afin d’identifier les mécanismes communs et de développer des interventions ciblées pour les hallucinations dans les maladies à corps de Lewy.
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