Le trouble dépressif majeur (TDM) est une cause majeure d’incapacité mondiale. Environ un tiers des personnes ne répondent pas aux traitements conventionnels. Des essais récents suggèrent que la psilocybine pourrait être une intervention sûre et efficace, avec des propriétés antidépressives rapides. On pense que ses bienfaits thérapeutiques proviennent de la modification de la connectivité des réseaux cérébraux et de changements neuroplastiques.
Bien que les résultats cliniques préliminaires soient encourageants, les effets neurobiologiques aigus de la psilocybine sur la neuroplasticité n’ont pas été entièrement étudiés. Cette étude vise à examiner pour la première fois comment la psilocybine modifie de manière aiguë (le jour même) et subaiguë (sur plusieurs semaines) les réseaux cérébraux fonctionnels impliqués dans la dépression.
L’objectif principal est de déterminer si la psilocybine entraîne des changements aigus et subaigus significatifs dans l’activité cérébrale fonctionnelle des réseaux associés à la régulation de l’humeur et à la dépression, par rapport à un placebo. L’étude vise également à examiner si les participants traités avec la psychothérapie assistée par la psilocybine présentent une plus grande réduction des scores de dépression (MADRS) par rapport à ceux qui reçoivent un placebo.
- Type d’étude : Il s’agit d’un protocole pour un essai randomisé, contrôlé par placebo, à démarrage différé et en simple centre, qui étudie les changements neuro-images, les biomarqueurs sanguins et les aspects cliniques associés à la thérapie par psilocybine.
- Participants : Cinquante participants diagnostiqués avec un trouble dépressif majeur (TDM) ou un trouble dépressif persistant (TDP) seront recrutés.
- Intervention : Les participants seront randomisés 1:1. Le groupe expérimental recevra 25 mg de psilocybine et le groupe contrôle recevra 25 mg de placebo (cellulose microcristalline). Trois semaines plus tard, le groupe contrôle recevra également 25 mg de psilocybine.
- Évaluation : Les changements dans le flux sanguin cérébral et l’activité fonctionnelle du cerveau seront mesurés par neuro-imagerie (ASL et fMRI BOLD) à des moments aigus et subaigus. L’efficacité clinique sera principalement évaluée par l’échelle de dépression de Montgomery-Åsberg (MADRS). Des biomarqueurs sanguins (BDNF, CRP, S100B) seront également collectés pour examiner les relations avec la réponse clinique et les mesures de neuro-imagerie.
Les principaux résultats attendus sont :
- Des changements aigus dans le flux sanguin cérébral et l’activité fonctionnelle des réseaux cérébraux liés à la régulation de l’humeur.
- Une réduction plus importante des scores de dépression (MADRS) dans le groupe traité à la psilocybine par rapport au groupe placebo.
- Des changements dans les biomarqueurs neurotrophiques et inflammatoires périphériques, qui pourraient être associés à la réponse clinique.
Cette étude permettra de mieux comprendre les mécanismes antidépresseurs de la psilocybine par rapport à la réponse au placebo. Les résultats pourraient aider à identifier des prédicteurs biologiques précoces de la réponse au traitement. En élucidant les effets neuroplastiques aigus et subaigus de la psilocybine sur les réseaux cérébraux affectés par la dépression, cette recherche vise à informer les futurs protocoles de traitement et à contribuer à une administration plus efficace et évolutive de la thérapie.
https://doi.org/10.1186/s13063-024-08268-6
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