Des recherches et commentaires récents ont suggéré que la plupart ou la totalité des effets rapportés par les personnes qui microdosent des psychédéliques pourraient s’expliquer par des attentes ou des effets placebo. Cette revue rapide évalue la force des preuves en faveur d’une explication par l’effet placebo des effets rapportés du microdosage.
Les auteurs ont identifié 19 études contrôlées par placebo sur le microdosage et ont résumé l’ensemble des résultats positifs et nuls de cette littérature. Les articles examinés indiquent que le microdosage de LSD et de psilocybine entraîne des changements neurobiologiques, physiologiques, de l’expérience subjective, de l’humeur et de la cognition par rapport au placebo.
Compte tenu des preuves disponibles, il n’est pas encore possible de déterminer si le microdosage est un placebo. Les affirmations actuelles selon lesquelles le microdosage serait principalement un placebo sont jugées prématurées et potentiellement erronées.
Évaluer la solidité des preuves soutenant que les effets rapportés du microdosage de psychédéliques peuvent être expliqués par un effet placebo.
- Type de revue : Il s’agit d’une revue rapide de la littérature.
- Source des données : Une recherche a été effectuée sur PubMed pour identifier toutes les études portant sur le microdosage de psychédéliques avec des doses contrôlées et un comparateur placebo.
- Critères d’inclusion : Les études devaient utiliser des psychédéliques classiques, des doses contrôlées dans la plage du microdosage, inclure un groupe placebo, rapporter des données empiriques primaires, et concerner des sujets humains.
- Sélection des études : La recherche initiale a abouti à 131 articles. Après sélection, 19 études contrôlées par placebo ont été incluses dans la revue.
- Évaluation de la qualité : Le risque de biais des études incluses a été évalué à l’aide de l’outil Cochrane révisé pour les essais randomisés.
- Effets observés : Le microdosage de LSD et de psilocybine entraîne des changements par rapport au placebo dans les domaines de la neurobiologie, de la physiologie, de l’expérience subjective, de l’humeur (affect) et de la cognition.
- Limites de la recherche actuelle : Les auteurs identifient huit raisons pour lesquelles il est prématuré de conclure à un effet placebo prédominant :
- Le nombre d’études contrôlées est faible.
- Les études ont des échantillons de petite taille.
- Il existe des preuves d’effets dose-dépendants.
- Seul un petit nombre de doses a été étudié.
- Les doses étudiées pourraient avoir été trop faibles.
- Les études n’ont porté que sur des populations non cliniques.
- Les études sont sujettes à des biais de sélection.
- L’impact mesuré des attentes (expectancy) est faible.
Le document souligne qu’aucune étude n’a encore porté sur des populations cliniques, où les bénéfices potentiels pourraient être plus prononcés. Une étude a montré que les participants ayant des symptômes dépressifs plus élevés à l’inclusion présentaient des améliorations de l’humeur après un microdosage de LSD, suggérant que les effets pourraient être plus pertinents dans un contexte clinique.
Cependant, en l’état actuel de la recherche, il n’existe aucune donnée issue d’essais contrôlés permettant de valider les effets cliniques du microdosage. Des études rigoureuses, longitudinales et bien dimensionnées sur des populations cliniques sont nécessaires pour déterminer si le microdosage a une réelle utilité thérapeutique.
La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.