Les psychédéliques sont apparus comme des thérapies prometteuses pour plusieurs troubles psychiatriques. Les hypothèses sur leurs mécanismes se sont concentrées sur leur agonisme partiel du récepteur sérotoninergique 2A, entraînant une neuroplasticité accrue et des changements de connectivité cérébrale qui sous-tendent des changements d’état d’esprit positifs.
Cependant, ces explications ne tiennent pas compte du fait que le microbiote intestinal, agissant via l’axe intestin-cerveau, pourrait également jouer un rôle dans la médiation des effets positifs des psychédéliques sur le comportement.
Cette revue présente les preuves existantes suggérant que la composition du microbiote intestinal pourrait être sensible aux drogues psychédéliques et que, en retour, l’effet des psychédéliques pourrait être modulé par le métabolisme microbien. Les auteurs discutent de divers modèles mécanistiques alternatifs et soulignent l’importance d’intégrer des hypothèses qui tiennent compte des contributions du microbiome dans les recherches futures.
La prise de conscience de la contribution microbienne à l’action psychédélique a le potentiel de façonner de manière significative la pratique clinique, par exemple, en permettant des thérapies psychédéliques personnalisées basées sur l’hétérogénéité du microbiote intestinal.
Présenter les preuves existantes soutenant le rôle du microbiome dans la médiation des effets psychologiques des psychédéliques.
Cette revue vise également à réfléchir à la manière dont la connaissance des interactions entre les psychédéliques et les microbes intestinaux peut façonner la pratique clinique et à proposer un cadre de recherche intégré qui tient compte de la contribution du microbiote.
Il s’agit d’une revue narrative qui rassemble et présente des preuves indirectes de l’interaction bidirectionnelle entre la sérotonine, les médicaments sérotoninergiques (structurellement liés aux psychédéliques) et les microbes intestinaux, en raison du manque de recherches directes sur le sujet.
L’étude n’est pas une revue systématique mais une synthèse spéculative visant à formuler des hypothèses et à guider les recherches futures.
- Interaction bidirectionnelle : Il est suggéré que les psychédéliques, comme d’autres médicaments sérotoninergiques, peuvent modifier la composition du microbiote intestinal. Inversement, le microbiote intestinal pourrait moduler les réponses individuelles aux psychédéliques en influençant leur métabolisme et leur biodisponibilité.
- Cibles biologiques communes : Les psychédéliques et le microbiote intestinal agissent sur des systèmes biologiques communs, qui pourraient être des mécanismes d’action partagés. Ces systèmes incluent le système immunitaire, l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS), les réseaux de connectivité cérébrale (comme le réseau du mode par défaut) et la neuroplasticité.
- Trois modèles d’interaction : Les auteurs proposent trois hypothèses sur la relation entre les psychédéliques et le microbiome :
- Le microbiome est une cible directe des psychédéliques, et ses modifications entraînent des effets psychologiques via l’axe intestin-cerveau.
- Le microbiome est un modulateur indirect, influençant l’efficacité des psychédéliques (par exemple, en modifiant leur métabolisme).
- Les changements du microbiome sont un effet secondaire des améliorations psychologiques induites par les psychédéliques.
L’hétérogénéité des profils microbiens des patients pourrait expliquer et même prédire la variabilité des réponses aux thérapies psychédéliques, ouvrant la voie à une médecine de précision.
Il serait possible d’utiliser les profils microbiens de base pour prédire quels patients bénéficieraient le plus de ces thérapies, optimisant ainsi leur accès.
Des stratégies de traitement personnalisées pourraient être développées, en stratifiant les patients selon leur signature microbienne pour sélectionner le psychédélique, la dose ou la voie d’administration les plus appropriés.
Enfin, des interventions ciblant le microbiote (probiotiques, régime alimentaire) pourraient être envisagées pour maximiser l’efficacité des traitements psychédéliques.
La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.