Cet article d’opinion remet en question le rôle central et souvent présumé bénéfique de la musique dans la thérapie assistée par psychédéliques. L’auteur soutient que, loin d’être une aide thérapeutique neutre, la musique est un puissant modulateur émotionnel externe qui risque d’interférer avec le processus psychologique interne du patient.
En introduisant un contenu émotionnel propre, la musique pourrait masquer, déformer ou même se substituer au matériel psychologique que la thérapie cherche à faire émerger. L’auteur propose une approche de “minimalisme psychédélique”, suggérant qu’un environnement silencieux et neutre pourrait mieux favoriser une rencontre authentique et non-médiatisée avec soi-même. Il appelle à une recherche empirique rigoureuse pour tester cette hypothèse et évaluer si le silence n’est pas, en fin de compte, plus thérapeutique que le son.
Présenter un argumentaire critique contre l’utilisation systématique de la musique en thérapie psychédélique, en postulant qu’elle agit comme une variable confusionnelle qui entrave l’accès direct au psychisme du patient (“set”). L’article vise à lancer un débat fondamental sur la nécessité de la musique et à encourager la recherche sur des cadres thérapeutiques minimalistes (silencieux).
Il s’agit d’un article d’opinion qui s’appuie sur une analyse critique de la littérature scientifique, des directives cliniques existantes et de témoignages de patients. L’auteur développe un argumentaire philosophique et clinique pour contester le statut par défaut de la musique dans les protocoles de thérapie psychédélique et propose le concept de “minimalisme psychédélique” comme alternative.
- La musique comme interférence émotionnelle : La musique n’est pas un simple fond sonore, mais un puissant vecteur d’émotions et de significations qui introduit un contenu externe. Elle risque ainsi de masquer, de déformer ou de se substituer au propre flux psychologique du patient.
- La primauté du “set” : Pour l’auteur, l’objectif thérapeutique principal est la rencontre la plus pure possible avec le “set” (l’état interne du patient). Le “setting” (l’environnement) devrait donc être le plus neutre possible pour ne pas contaminer ou influencer cette expérience.
- Le risque de déplacement : Une musique, même bienveillante, peut imposer un “scénario émotionnel” externe. Le confort qu’elle procure pourrait empêcher le patient de faire face à un inconfort productif, souvent nécessaire aux percées thérapeutiques.
- Témoignages de patients : Des récits de participants indiquent que la musique peut être perçue comme intrusive, écrasante ou distrayante, et que les moments de silence ont été plus propices à l’introspection et à des prises de conscience significatives.
L’utilisation de la musique dans les protocoles de thérapie psychédélique ne devrait plus être considérée comme une norme par défaut, mais plutôt comme une variable active dont l’impact doit être rigoureusement testé.
Des essais cliniques randomisés comparant des sessions avec musique à des sessions en silence sont nécessaires pour déterminer quel environnement favorise le mieux les résultats thérapeutiques.
Les thérapeutes devraient envisager une approche minimaliste, en se demandant si le silence ne pourrait pas être plus “aidant” que le son pour permettre une exploration intérieure authentique et non dirigée.
L’auteur souligne également un potentiel conflit d’intérêts concernant un chercheur influent dans ce domaine, qui est aussi le PDG d’une entreprise développant des solutions musicales pour la thérapie psychédélique.
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