Cette étude explore la relation complexe entre la structure du cerveau, sa fonction et l’expérience subjective à l’aide des substances psychédéliques. En utilisant une méthode d’analyse avancée appelée “décomposition en harmoniques du connectome” (CHD), les chercheurs ont examiné comment la DMT modifie l’activité cérébrale.
Les résultats montrent que la DMT réorganise l’activité cérébrale de manière similaire à d’autres psychédéliques comme le LSD, la psilocybine et la kétamine. L’étude révèle une augmentation de la diversité (entropie) des schémas d’activité cérébrale. Pour la première fois, il est démontré que ces changements objectifs dans les harmoniques du cerveau sont étroitement couplés à l’intensité de l’expérience subjective vécue par les participants, et ce, en temps réel.
Utiliser le cadre de la décomposition en harmoniques du connectome (CHD) pour caractériser les effets de la DMT sur la relation structure-fonction du cerveau. L’étude visait principalement à tester l’hypothèse selon laquelle ces changements neurobiologiques sont directement corrélés, en temps réel, à l’intensité de l’expérience subjective des participants.
- Population : 17 participants sains ont été inclus dans l’analyse finale, dans le cadre d’un protocole en simple aveugle, contrebalancé et contrôlé par placebo.
- Intervention : Les participants ont reçu une injection intraveineuse de DMT ou d’un placebo (sérum physiologique) pendant un enregistrement par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf).
- Analyse des données cérébrales : L’activité cérébrale a été analysée via la décomposition en harmoniques du connectome (CHD). Cette méthode représente l’activité fonctionnelle du cerveau en fonction des modes vibratoires naturels de son réseau structurel (le connectome).
- Mesures subjectives : L’intensité de l’expérience subjective a été évaluée minute par minute par les participants lors d’une session d’imagerie dédiée.
- Analyse comparative : Les “signatures” cérébrales de la DMT ont été comparées à des données existantes sur le LSD, la psilocybine, la kétamine, ainsi que sur des états de conscience altérée comme l’anesthésie au propofol.
- La DMT modifie l’activité cérébrale de façon similaire aux autres psychédéliques : il supprime les harmoniques de basse fréquence (activité globale dictée par la structure du cerveau) et augmente les harmoniques de haute fréquence (activité plus locale et complexe, découplée de la structure globale).
- Conformément à l’hypothèse du “cerveau entropique”, l’entropie du répertoire des harmoniques du connectome (c’est-à-dire la diversité des schémas d’activité) augmente de manière significative sous l’effet de la DMT.
- Fait notable, les changements dans les harmoniques du connectome (tant le spectre d’énergie que l’entropie) sont corrélés de manière significative avec l’intensité de l’expérience subjective rapportée par les participants, et ce, de façon dynamique (minute par minute).
- La signature cérébrale induite par la DMT est analogue à celle du LSD et de la kétamine, et est à l’opposé de celle observée dans les états de conscience réduite (comme l’anesthésie).
- La décomposition en harmoniques du connectome (CHD) se révèle être un outil puissant et objectif pour quantifier les états de conscience modifiés, notamment ceux induits par les psychédéliques.
- Les mesures issues de cette analyse, comme l’entropie et le spectre d’énergie, peuvent servir de biomarqueurs neurobiologiques fiables, car elles sont directement liées à l’expérience subjective rapportée.
- Cette approche permet de mieux comprendre comment les psychédéliques altèrent la relation entre la structure et la fonction du cerveau pour produire leurs effets. Cette compréhension fondamentale est cruciale pour le développement futur de thérapies qui ciblent ces mécanismes cérébraux.
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