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Psychédélique(s) étudié(s) : Ayahuasca, DMT, LSD, Mescaline, Psilocybine
Publiée le 13 juillet 2021
Type : Etude transversale
Auteurs : Otto Simonsson, Walter Osika, Robin Carhart-Harris, Peter S. Hendricks
Résumé :

L’objectif de cette étude était d’examiner les associations entre l’usage de psychédéliques classiques au cours de la vie et les maladies cardiométaboliques. Utilisant des données de l’Enquête nationale sur l’usage de drogues et la santé (2005-2014), cette étude a examiné les associations entre l’usage de psychédéliques classiques au cours de la vie et deux types de maladies cardiométaboliques : les maladies cardiaques et le diabète.

Les répondants ayant déclaré avoir essayé un psychédélique classique au moins une fois dans leur vie avaient des chances réduites de maladie cardiaque dans l’année passée (ratio de cotes ajusté = 0,77) et des chances réduites de diabète dans l’année passée (ratio de cotes ajusté = 0,88). L’usage de psychédéliques classiques pourrait être bénéfique pour la santé cardiométabolique, mais davantage de recherches sont nécessaires pour investiguer les voies causales potentielles.

Objectif :

Examiner les associations entre l’usage de psychédéliques classiques au cours de la vie et les maladies cardiométaboliques, spécifiquement les maladies cardiaques et le diabète survenus dans l’année passée.

Tester l’hypothèse que l’usage de psychédéliques classiques au cours de la vie serait associé à des chances réduites de maladie cardiaque et de diabète dans l’année passée.

Méthodologie :
  • Analyse secondaire des données de l’Enquête nationale sur l’usage de drogues et la santé (NSDUH) 2005-2014
  • Échantillon de 376 207 observations pour les maladies cardiaques et 376 167 pour le diabète
  • Variables dépendantes : diagnostic de maladie cardiaque ou de diabète dans l’année passée
  • Variable indépendante : usage de psychédéliques classiques au cours de la vie (DMT, ayahuasca, LSD, mescaline, peyote, San Pedro, psilocybine)
  • Régression logistique avec ajustement pour les variables de contrôle (âge, sexe, origine ethnique, éducation, revenu, statut matrimonial, comportements à risque, usage d’autres substances)
Résultats principaux :
  • L’usage de psychédéliques classiques au cours de la vie était associé à une réduction de 23% des chances de maladie cardiaque dans l’année passée (aOR = 0,77, p = 0,006)
  • L’usage de psychédéliques classiques au cours de la vie était associé à une réduction de 12% des chances de diabète dans l’année passée (aOR = 0,88, p = 0,036)
  • La prévalence de maladie cardiaque était d’environ 51% inférieure chez les utilisateurs de psychédéliques par rapport aux non-utilisateurs
  • La prévalence de diabète était d’environ 52% inférieure chez les utilisateurs de psychédéliques par rapport aux non-utilisateurs
  • Les tryptamines (DMT, ayahuasca, psilocybine) montraient les associations les plus fortes avec la réduction des maladies cardiométaboliques
Implications cliniques :

Plusieurs mécanismes pourraient expliquer ces associations : les psychédéliques classiques peuvent faciliter des changements de mode de vie sains, améliorer les conditions de santé mentale associées aux maladies cardiométaboliques, avoir des propriétés anti-inflammatoires et immunomodulatrices, et avoir une haute affinité pour les sous-types de récepteurs de sérotonine associés aux maladies cardiométaboliques.

Ces résultats démontrent la nécessité de recherches supplémentaires pour investiguer les voies causales potentielles des psychédéliques classiques sur la santé cardiométabolique, incluant les changements de mode de vie, les bénéfices sur la santé mentale, les caractéristiques anti-inflammatoires et immunomodulatrices, et l’affinité pour des sous-types spécifiques de récepteurs de sérotonine.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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