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Psychédélique(s) étudié(s) : Ayahuasca, DMT, LSD, Psilocybine
Publiée le 29 mai 2021
Type : Revue
Auteurs : Pedro J Teixeira, Matthew W Johnson, Christopher Timmermann, Rosalind Watts, David Erritzoe, Hannah Douglass, Hannes Kettner, Robin L Carhart-Harris
Résumé :

Les comportements sains tels que maintenir une alimentation équilibrée, être physiquement actif et s’abstenir de fumer ont des impacts majeurs sur le risque de développer un cancer, du diabète, des maladies cardiovasculaires et d’autres affections graves. Le fardeau des maladies dites “de mode de vie” – en souffrance personnelle, mortalité prématurée et coûts de santé publique – est considérable.

Cette revue explore l’idée que les substances psychédéliques comme la psilocybine pourraient être utilisées pour aider à promouvoir des changements de mode de vie positifs favorisant une bonne santé globale. La psilocybine a une faible toxicité, n’est pas addictive et s’est révélée prédictive de changements favorables chez les patients souffrant de dépression, d’anxiété et d’autres conditions marquées par des patterns comportementaux rigides.

Objectif :

Explorer la notion que les substances psychédéliques comme la psilocybine pourraient être utilisées pour aider à promouvoir des changements de mode de vie positifs favorisant une bonne santé globale.

Générer des discussions et de nouvelles hypothèses de recherche reliant les domaines de la science psychédélique et du changement de comportement de santé.

Méthodologie :
  • Revue narrative de la littérature scientifique sur les psychédéliques et le changement de comportement
  • Analyse des mécanismes d’action proposés des psychédéliques
  • Examen des résultats de recherche pertinents pour la science du changement de comportement de santé
  • Évaluation des modèles thérapeutiques existants combinant expériences psychédéliques et méthodes de changement de comportement
Résultats principaux :
  • Les psychédéliques classiques agissent comme agonistes directs du récepteur 5-HT2A de la sérotonine, augmentant la plasticité neuronale et favorisant la synaptogenèse corticale
  • Le modèle REBUS (“croyances relaxées sous psychédéliques”) suggère que les psychédéliques diminuent le poids prédictif des croyances rigides, offrant une fenêtre d’opportunité pour le changement
  • Les expériences psychédéliques peuvent augmenter l’autodétermination via la satisfaction des besoins psychologiques de compétence, d’autonomie et de relations interpersonnelles
  • Des changements spontanés de comportements de santé ont été observés : 63% des participants ont rapporté une amélioration de l’alimentation et 55% une augmentation de l’exercice après une expérience psychédélique
  • Les utilisateurs d’ayahuasca montrent un IMC moyen de 22,6 kg/m² et une forte consommation de fruits et légumes comparés à la population générale
Implications cliniques :

Les modèles thérapeutiques incluant les expériences psychédéliques et les méthodes communes de changement de comportement (thérapie cognitivo-comportementale, entretien motivationnel) sont déjà testés pour les addictions et les troubles alimentaires.

Cette recherche pourrait bientôt être étendue pour aider à promouvoir une alimentation améliorée, l’exercice, l’exposition à la nature et les pratiques de pleine conscience ou de réduction du stress, contribuant tous à la santé physique et psychologique.

La thérapie assistée par psychédéliques pourrait fonctionner via des processus généraux comme les croyances relaxées, la flexibilité psychologique et la motivation autodéterminée, permettant d’améliorer le changement de comportement dans de nombreux troubles et défis de mode de vie.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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