Cette étude transversale explore les attitudes de 198 professionnels de santé mentale néerlandais envers la psychothérapie assistée par les psychédéliques (PAP), en se concentrant spécifiquement sur la psychothérapie assistée par MDMA pour le trouble de stress post-traumatique et la psychothérapie assistée par psilocybine pour le trouble dépressif majeur.
L’enquête en ligne de 40 items a été distribuée entre avril et mai 2022 auprès de cliniciens travaillant dans diverses structures de santé mentale. Les résultats montrent que les répondants ont généralement des attitudes positives envers la PAP, ces attitudes étant significativement corrélées à l’utilisation antérieure de MDMA ou de psilocybine.
Les participants considèrent que les psychiatres et psychologues cliniciens sont les professionnels les plus qualifiés pour administrer la PAP, bien qu’ils expriment des préoccupations concernant leur capacité à établir une connexion thérapeutique avec les patients dans des états de conscience psychédéliques.
Examiner les attitudes des cliniciens néerlandais envers la psychothérapie assistée par les psychédéliques et évaluer les barrières potentielles à sa mise en œuvre dans les soins de santé mentale.
Mesurer spécifiquement les attitudes envers la psychothérapie assistée par MDMA pour le TSPT et la psychothérapie assistée par psilocybine pour le trouble dépressif majeur.
- Étude transversale exploratoire avec enquête en ligne de 40 items
- Échantillon de 198 professionnels de santé mentale néerlandais
- Distribution entre avril et mai 2022 via listes de diffusion d’hôpitaux et institutions de santé mentale
- Évaluation des attitudes selon quatre domaines : urgence de nouveaux traitements, connaissance de l’efficacité, connaissance des risques, objections sociétales
- Analyse des barrières d’implémentation organisationnelles et logistiques
- Analyses statistiques par ANOVA et régression linéaire
- Score d’attitude global (TAS) de 3,5 sur 5, indiquant des attitudes généralement positives
- Corrélation significative entre utilisation antérieure de MDMA/psilocybine et attitudes plus positives
- Les “autres professionnels” (psychologues non agréés) montrent des attitudes plus positives que les médecins
- 93% des participants considèrent les psychiatres comme qualifiés pour pratiquer la PAP
- 84% privilégient les installations spécialisées en milieu hospitalier
- Principal défi anticipé : établir une connexion avec les patients en état de conscience altérée (57%)
- Barrières d’implémentation principales : manque de ressources financières et de personnel qualifié
Les résultats suggèrent une réceptivité générale des professionnels néerlandais envers la PAP, mais soulignent le besoin crucial de programmes de formation et d’éducation spécialisés.
La mise en œuvre réussie nécessitera des investissements en formation du personnel, en infrastructures spécialisées et en développement de protocoles pour gérer les défis thérapeutiques uniques de la PAP.
Les préoccupations concernant l’auto-expérimentation et la prolifération non contrôlée nécessitent des cadres réglementaires appropriés.
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