Cette étude examine les effets du microdosage de champignons à psilocybine (Psilocybe cubensis) chez 34 individus planifiant de commencer un protocole de microdosage. L’objectif était d’évaluer les bénéfices anecdotiques attribués à cette pratique en conditions contrôlées.
Les chercheurs ont utilisé un design expérimental en double aveugle contrôlé par placebo pour investiguer les effets aigus et à court terme de 0,5 g de champignons séchés sur l’expérience subjective, le comportement, la créativité, la perception, la cognition et l’activité cérébrale.
Les résultats montrent que les effets aigus rapportés étaient significativement plus intenses pour la dose active comparée au placebo, mais uniquement chez les participants qui ont correctement identifié leur condition expérimentale. Ces changements s’accompagnaient d’une réduction de la puissance EEG dans la bande theta, avec des niveaux préservés de complexité du signal.
Pour toutes les autres mesures, aucun effet du microdosage n’a été observé, excepté quelques petits changements vers une altération cognitive. L’étude conclut que les attentes sous-tendent au moins certains des bénéfices anecdotiques attribués au microdosage.
Investiguer les effets aigus et à court terme du microdosage de champignons de psilocybine sur l’expérience subjective, la créativité, la perception, la cognition et l’activité cérébrale dans des conditions écologiquement valides, tout en contrôlant les effets d’attente.
- Design randomisé en double aveugle contrôlé par placebo, intra-sujets
- 34 participants (11 femmes, 31,26 ± 4,41 ans) recrutés par bouche-à-oreille et réseaux sociaux
- Deux conditions expérimentales séparées d’une semaine : 0,5 g de champignons séchés vs placebo
- Évaluation via échelles analogues visuelles (VAS) pour les effets aigus subjectifs
- Tests de créativité convergente (RAT) et divergente (AUT, WK)
- Tâches cognitives : rivalité binoculaire, masquage rétrograde, clignotement attentionnel, Go/No Go, Stroop, Trail Making Test
- Enregistrement EEG au repos (yeux ouverts/fermés) et paradigme Local-Global auditif
- Activité physique mesurée par bracelet Fitbit Charge 4
- Effets aigus subjectifs plus intenses pour la psilocybine vs placebo, mais uniquement chez les participants “non-aveugles” (75% ont correctement identifié leur condition)
- Réduction significative de la puissance EEG dans la bande theta (4-8 Hz) sous psilocybine
- Complexité du signal Lempel-Ziv préservée contrairement aux doses plus élevées
- Aucune amélioration de la créativité, du bien-être ou des fonctions cognitives
- Légers déficits cognitifs : réduction de la visibilité de la seconde cible dans le clignotement attentionnel (300 ms) et augmentation du temps de réaction au test de Stroop
- Aucun effet sur l’activité physique quotidienne
- Concentration effective estimée à ≈0,9 mg de psilocybine par dose
Les résultats suggèrent que les bénéfices anecdotiques du microdosage de psilocybine pourraient être largement attribuables aux effets d’attente plutôt qu’aux effets pharmacologiques directs.
Les faibles doses de champignons de psilocybine peuvent produire des effets subjectifs notables et altérer les rythmes EEG, mais sans preuves d’amélioration du bien-être, de la créativité ou des fonctions cognitives. Ces résultats questionnent la validité des témoignages anecdotiques positifs et soulignent l’importance des études contrôlées pour évaluer l’efficacité réelle du microdosage.
La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.