Cette étude de cas rétrospective de 33 mois explore l’impact transformateur de la prise de truffes de psilocybine sur l’émergence et la persistance de l’imagerie mentale chez une femme autiste de 34 ans présentant une aphantasie. L’aphantasie, caractérisée par l’incapacité à générer des images mentales visuelles, affecte significativement les expériences et processus cognitifs des individus concernés.
Après la consommation de truffes de psilocybine, la participante a rapporté une expérience révolutionnaire : l’émergence d’une imagerie mentale vivace pour la première fois de sa vie, accompagnée de la capacité à manipuler et explorer ces images mentalement. Remarquablement, ces effets ont persisté bien au-delà de la dissipation des effets psychédéliques aigus.
L’évaluation longitudinale via le questionnaire de vivacité de l’imagerie visuelle révèle une transformation spectaculaire : d’un score de base de 16 (pré-prise) à 80 (post-prise), puis 59 à 12 mois et 68 à 33 mois, dépassant légèrement la moyenne populationnelle. Cette trajectoire soulève des questions fondamentales sur la neuroplasticité et la classification des différences neurocognitives.
Documenter et analyser l’émergence inattendue d’une imagerie mentale chez une femme autiste aphantasique suite à la consommation de psilocybine, en questionnant les paradigmes actuels de classification et de pathologisation de l’aphantasie dans une perspective de neurodiversité.
- Étude de cas rétrospective sur 33 mois avec suivi longitudinal
- Administration répétée du questionnaire de vivacité de l’imagerie visuelle (VVIQ) à différents moments
- Entretiens qualitatifs approfondis avec la participante
- Analyse phénoménologique de l’expérience subjective
- Documentation des changements cognitifs et perceptuels
- Approche éthique respectant l’autonomie et la perspective de la participante
- Transformation spectaculaire des capacités d’imagerie mentale : passage d’une absence totale (score VVIQ de 16) à des capacités maximales (score de 80) post-psilocybine
- Persistance remarquable des effets : maintien d’un score de 59 à 12 mois et amélioration à 68 à 33 mois, dépassant la moyenne populationnelle
- Émergence de rêves visuels pour la première fois dans la vie de la participante
- Réapparition contrôlable des “sous-titres” mentaux précédemment perdus
- Développement de nouvelles stratégies cognitives et d’une compréhension enrichie des expériences d’autrui
- Absence d’impact négatif sur le profil autistique global
Cette observation unique ouvre des perspectives révolutionnaires pour la compréhension de la neuroplasticité et des interventions psychédéliques. Les résultats suggèrent que la psilocybine pourrait moduler durablement les réseaux neuronaux impliqués dans l’imagerie mentale, remettant en question les conceptions traditionnelles de l’aphantasie comme condition figée.
Au-delà des implications thérapeutiques potentielles, ce cas soulève des questions éthiques cruciales sur la pathologisation des différences neurocognitives. La perspective de la participante, qui considère sa diversité cognitive comme une richesse plutôt qu’un déficit, invite à repenser les approches cliniques vers une reconnaissance de la neurodiversité.
Cette recherche appelle à des études contrôlées pour explorer les mécanismes sous-jacents et identifier les populations susceptibles de bénéficier de telles interventions, tout en préservant une approche respectueuse de la diversité cognitive humaine.
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