Cette étude examine le lien entre la qualité esthétique des expériences psychédéliques et les bénéfices psychologiques rapportés. À partir d’un sondage en ligne auprès de 96 utilisateurs récents de psychédéliques classiques (psilocybine, LSD, DMT, mescaline), les chercheurs ont évalué les expériences à travers plusieurs échelles validées (MEQ, PIS, EBI, CEQ, PAEQ). Les résultats montrent que la qualité esthétique perçue est fortement associée à la prise de conscience personnelle, aux percées émotionnelles, aux changements comportementaux positifs et aux expériences mystiques. À l’inverse, elle est corrélée négativement à la peur et à la paranoïa. Ces résultats suggèrent que l’esthétique perçue joue un rôle actif dans les résultats thérapeutiques des psychédéliques.
Évaluer si la qualité esthétique d’une expérience psychédélique est associée à des bénéfices émotionnels et cognitifs durables, et dans quelle mesure elle pourrait contribuer à ces effets.
Étude transversale par questionnaire en ligne. Les participants ont évalué leur expérience psychédélique “typique” via des échelles validées. Les données ont été analysées par corrélations de Spearman et modèles de régression linéaire.
- La qualité esthétique (PAEQ) est positivement corrélée à :
- la prise de conscience personnelle (r=0,48)
- les percées émotionnelles (r=0,40)
- les changements comportementaux (r=0,55)
- les expériences mystiques (r=0,49)
- Elle est inversement liée à :
- la peur (r=–0,24)
- la paranoïa (r=–0,36)
- Elle prédit positivement :
- l’amélioration de l’anxiété, de la dépression, du sommeil, de la qualité de vie
- même après contrôle des effets des expériences mystiques (MEQ).
L’optimisation de l’environnement esthétique pourrait renforcer les effets thérapeutiques des psychédéliques. Cela invite à intégrer des éléments visuels, musicaux ou sensoriels ciblés dans les protocoles de thérapie assistée.
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