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Psychédélique(s) étudié(s) : Psilocybine
Publiée le 29 juillet 2022
Type : Recherche originale
Auteurs : Nicole Fadahunsi, Jens Lund, Alberte Wollesen Breum, Cecilie Vad Mathiesen, Isabella Beck Larsen, Gitte Moos Knudsen, Anders Bue Klein, Christoffer Clemmensen
Résumé :

Cette étude préclinique explore les effets de la psilocybine sur le comportement alimentaire, l’équilibre énergétique et la perte de poids dans plusieurs modèles murins d’obésité. Une dose unique élevée (3 mg/kg) ou une microdose répétée de psilocybine n’ont pas réduit la prise alimentaire ni le poids corporel dans les modèles d’obésité génétique et induite par régime. Aucune amélioration n’a été observée dans un modèle de boulimie, bien qu’une réduction de la préférence pour le saccharose ait été notée chez les souris maigres après une dose élevée. En revanche, d’importants changements transcriptomiques aigus ont été détectés dans le cortex préfrontal, mais pas dans l’hypothalamus. Ces résultats soulignent les limites des modèles murins pour évaluer le potentiel thérapeutique des psychédéliques contre les troubles métaboliques, bien que la psilocybine puisse moduler la valeur hédonique des aliments sucrés.

Objectif :

Évaluer les effets métaboliques, comportementaux et transcriptomiques de la psilocybine chez la souris, notamment dans le contexte de l’obésité et des comportements alimentaires compulsifs.

Méthodologie :

Souris mâles (modèles DIO, ob/ob, MC4R-KO) ont reçu une dose unique ou répétée de psilocybine (0,3–3 mg/kg). Des mesures de poids, d’apport alimentaire, de préférence pour le saccharose, d’activité physique, de thermorégulation et de transcription cérébrale (PFC et hypothalamus) ont été réalisées via RNA-seq, qPCR et tests comportementaux (binge eating, open field, running wheel, calorimétrie).

Résultats principaux :

Aucune réduction significative de l’alimentation ou du poids corporel. La psilocybine réduit la préférence pour le saccharose, mais ne diminue pas le comportement de type boulimie. Changements transcriptionnels significatifs uniquement dans le cortex préfrontal (plus de 1500 gènes affectés 3h après traitement). Aucun effet durable à 4 semaines ni changement dans l’hypothalamus.

Implications cliniques :

La psilocybine ne semble pas efficace contre l’obésité ou la boulimie dans les modèles murins. Cependant, ses effets sur la réduction de la récompense alimentaire méritent une exploration clinique, en particulier dans les troubles liés à une consommation compulsive d’aliments sucrés.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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