Cette revue propose un modèle intégratif pour comprendre la psychose, en s’appuyant sur les similarités neurobiologiques entre les symptômes psychotiques observés dans la maladie de Parkinson/démence à corps de Lewy (PD-DLB), les états induits par les psychédéliques, et certaines maladies neurodégénératives. Le modèle repose sur la dysrythmie thalamocorticale (TCD), causant une perte de régulation du réseau en mode par défaut (DMN), une perturbation du filtrage sensoriel et une altération des états de conscience. Les psychédéliques, via l’activation des récepteurs 5-HT2A, induisent des modifications similaires du couplage entre thalamus, cortex et réseau DMN. Le modèle TCD offre ainsi un pont entre neurologie et psychiatrie et ouvre la voie à de nouvelles approches de traitement de la psychose.
Explorer le rôle du thalamus et des réseaux neuronaux dans l’émergence des symptômes psychotiques, en comparant les effets de la neurodégénérescence et des psychédéliques.
Revue critique de la littérature scientifique basée sur des données issues de l’imagerie cérébrale, de l’électrophysiologie, de la pharmacologie et de la neuroanatomie. Le modèle est illustré par des comparaisons entre la psychose PD-DLB et les états induits par LSD, psilocybine, DMT, et kétamine.
- La dysrythmie thalamocorticale (TCD) génère une suractivation du DMN et une décorrélation avec les réseaux positifs à la tâche.
- Les psychédéliques et les maladies neurodégénératives modulent le réseau DMN et la connectivité thalamique de manière similaire.
- LSD et psilocybine augmentent la connectivité thalamocorticale sensorielle, tout en réduisant la connectivité cognitive intégrative.
- L’activation des récepteurs 5-HT2A semble centrale dans ces effets.
- Le modèle REBUS (Carhart-Harris) est intégré pour expliquer la dissolution de l’ego et la désintégration des croyances rigides (priors).
Le modèle TCD permet de concevoir des approches thérapeutiques pour la psychose fondées sur la modulation des circuits thalamocorticaux et des réseaux cérébraux larges. Il justifie l’usage contrôlé des psychédéliques comme outil d’exploration de la conscience et de traitement potentiel des symptômes psychotiques.
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