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Psychédélique(s) étudié(s) : 5-MeO-DMT, DMT, Kétamine, LSD, MDMA, Psilocybine
Publiée le 2 avril 2025
Type : Revue
Auteurs : Claudio Agnorelli, Meg Spriggs, Kate Godfrey, Gabriela Sawicka, Bettina Bohl, Hannah Douglass, Andrea Fagiolini, Hashemi Parastoo, Robin Carhart-Harris, David Nutt, David Erritzoe
Résumé :

Cette revue propose une synthèse complète des effets neuroplastiques des psychédéliques classiques (psilocybine, LSD, DMT, 5-MeO-DMT) et non classiques (kétamine, MDMA), en combinant données précliniques (animales, in vitro) et cliniques (chez l’humain). Les auteurs explorent les mécanismes moléculaires, structuraux et fonctionnels à l’origine des effets rapides et durables de ces substances sur les troubles psychiatriques. Ils distinguent neuroplasticité fonctionnelle (modification des connexions synaptiques) et structurelle (modification de la forme et du nombre des neurones et synapses). L’étude discute des potentiels thérapeutiques, des risques, et de la variabilité selon les substances. Elle met en avant la nécessité de traduire les observations animales en résultats cliniques humains fiables, en s’appuyant sur de nouveaux outils d’imagerie et de modélisation computationnelle.

Objectif :

Comparer les effets des psychédéliques classiques et non classiques sur la neuroplasticité, à travers des données animales et humaines, et dégager des pistes pour la recherche translationnelle en psychiatrie.

Méthodologie :

Revue narrative et analytique de la littérature scientifique sur les mécanismes de neuroplasticité induits par les psychédéliques. Classification des résultats en trois catégories : moléculaires, structurels, fonctionnels. Intégration des résultats in vitro, in vivo et cliniques, avec attention portée à la validité translationnelle.

Résultats principaux :
  • Tous les psychédéliques augmentent la neuroplasticité par activation des voies AMPAR-BDNF-TrkB-mTOR.
  • La psilocybine, le LSD et la DMT favorisent la croissance dendritique et la formation de synapses.
  • La kétamine induit des effets rapides, réversibles et corrélés à son efficacité antidépressive.
  • MDMA montre des effets plastiques plus variables selon la dose et le modèle.
  • Peu de données cliniques directes sur la plasticité structurelle, mais des effets indirects observés via l’imagerie (IRM, PET).
  • La neuroplasticité pourrait expliquer les effets rapides et durables observés avec peu d’administrations.
  • Des préoccupations subsistent : plasticité excessive, effets négatifs potentiels (HPPD), manque de compréhension des fenêtres de plasticité.
Implications cliniques :

La capacité des psychédéliques à induire une plasticité synaptique pourrait ouvrir la voie à des interventions rapides et durables pour la dépression, le trouble de stress post-traumatique (TSPT) ou l’addiction. La compréhension de ces mécanismes permettrait de cibler les interventions et de limiter les risques. Des protocoles plus personnalisés, ajustés à la “fenêtre de plasticité”, pourraient émerger.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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