Aller au contenu
Psychédélique(s) étudié(s) : Psilocybine
Publiée le 18 mars 2025
Type : Recherche originale
Auteurs : Ram Harari, Dmitriy Getselter, Evan Elliott
Résumé :

Cette étude explore les mécanismes moléculaires par lesquels la psilocybine agit sur le cortex visuel. Chez des souris mâles, la psilocybine induit des changements d’expression génique similaires à ceux déclenchés par une exposition à la lumière, même dans l’obscurité. Environ 77 % des gènes modifiés par la psilocybine le sont aussi par la lumière, avec des effets dans le même sens. Ces modifications touchent particulièrement les neurones glutaminergiques (up-régulation) et GABAergiques (down-régulation). De plus, l’exposition combinée à la lumière et à la psilocybine produit un effet synergique sur des gènes liés à la plasticité synaptique et à la régulation épigénétique (Top1, Crebbp, Hdac5). Ces résultats pourraient expliquer l’impact subjectif intense de la psilocybine sur la perception visuelle.

Objectif :

Comparer les effets de la psilocybine et de la stimulation lumineuse sur l’expression des gènes dans le cortex visuel, et identifier les mécanismes neuronaux sous-jacents aux altérations perceptives.

Méthodologie :
  • Étude préclinique sur souris mâles C57.
  • 4 groupes expérimentaux : lumière seule, obscurité, psilocybine + lumière, psilocybine seule.
  • Dose de 5 mg/kg de psilocybine, analyse transcriptomique (RNA-seq) du cortex visuel.
  • Validation par qPCR et analyse d’enrichissement ontologique des gènes régulés.
Résultats principaux :
  • 76,8 % des gènes modifiés par la psilocybine sont également modifiés par la lumière.
  • Activation de gènes connus (Npas4, Fosb, Egr1, Arc) par la psilocybine.
  • Spécificité régionale : aucun effet observé dans le thalamus.
  • Régulation différentielle selon les types neuronaux : activation des gènes glutaminergiques, inhibition des gènes GABAergiques.
  • Effet synergique lumière + psilocybine sur les gènes impliqués dans la transcription épigénétique.
Implications cliniques :
  • La psilocybine pourrait moduler la perception visuelle en mimant ou amplifiant les effets de l’expérience sensorielle.
  • Ces résultats suggèrent des effets thérapeutiques potentiels via la plasticité neuronale, mais soulignent aussi la puissance perceptive de la substance.
  • Des études supplémentaires sont nécessaires, notamment à l’échelle cellulaire, pour identifier les sous-types neuronaux impliqués.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

Retour en haut
Rechercher