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Psychédélique(s) étudié(s) : 5-MeO-DMT, LSD, Psilocybine
Publiée le 9 juillet 2024
Type : Revue
Auteurs : Sheida Shadani, Kyna Conn, Zane B. Andrews, Claire J. Foldi
Résumé :

La résurgence de l’intérêt pour les psychédéliques comme traitements des troubles psychiatriques met en évidence un manque de compréhension des différences potentielles entre les sexes biologiques dans la réponse à ces substances. Les études sur les psychédéliques n’incluent pas systématiquement les différences de sexe comme variable biologique, ce qui limite la compréhension des mécanismes sous-jacents et l’efficacité des traitements.

Les auteurs examinent comment les hormones sexuelles, notamment l’œstrogène, interagissent avec le système sérotoninergique (principalement via les récepteurs 5-HT) et influencent potentiellement l’efficacité des psychédéliques chez les femmes. L’œstrogène joue un rôle clé dans la modulation de la synthèse, de la libération et de la sensibilité des récepteurs de la sérotonine, ce qui pourrait expliquer des variations d’efficacité des psychédéliques au fil du cycle menstruel et des différentes étapes du développement hormonal.

L’étude souligne également que les recherches précliniques sont fortement biaisées vers les modèles masculins, rendant difficile la transposition des résultats aux populations féminines. L’inclusion des différences biologiques dans la recherche sur les psychédéliques pourrait améliorer leur efficacité thérapeutique pour des conditions dont la prévalence varie selon le sexe, comme la dépression majeure, les troubles alimentaires et les troubles liés à l’usage de substances.

Objectif :
  • Mettre en évidence l’absence de prise en compte du sexe biologique comme variable dans la recherche sur les psychédéliques.
  • Explorer l’influence des hormones sexuelles, en particulier l’œstrogène, sur le système sérotoninergique et l’efficacité des psychédéliques.
  • Proposer des pistes pour intégrer une approche plus équilibrée entre les sexes dans la recherche clinique et préclinique.
Méthodologie :
  • Revue de la littérature sur les différences biologiques dans la réponse aux psychédéliques.
  • Analyse des interactions entre œstrogène et sérotonine, et de leur impact sur l’efficacité des psychédéliques.
  • Évaluation des biais dans les études animales et cliniques concernant l’inclusion des femmes.
  • Comparaison des résultats obtenus chez les hommes et les femmes dans les études sur les psychédéliques.
Résultats principaux :
  • Les études psychédéliques sont majoritairement réalisées sur des participants masculins, limitant l’applicabilité des résultats aux femmes.
  • L’œstrogène module l’activité des récepteurs sérotoninergiques, influençant potentiellement la réponse aux psychédéliques.
  • Des variations hormonales au cours du cycle menstruel pourraient modifier l’efficacité des psychédéliques chez les femmes.
  • Les différences pharmacocinétiques entre hommes et femmes influencent l’absorption et le métabolisme des substances psychédéliques.
  • Les modèles animaux sont souvent biaisés en faveur des mâles, et les études utilisant les deux sexes ne distinguent pas systématiquement les effets spécifiques.
Implications cliniques :
  • Intégrer le sexe comme variable biologique dans les études sur les psychédéliques pour améliorer leur efficacité thérapeutique.
  • Évaluer l’influence du cycle menstruel et des hormones sexuelles sur les effets des psychédéliques.
  • Adapter les protocoles de recherche et les recommandations thérapeutiques en fonction des différences biologiques entre hommes et femmes.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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