L’épilepsie est une maladie neurologique chronique touchant environ 65 millions de personnes dans le monde. Cette étude explore les effets anticonvulsivants de la psilocine, le métabolite actif de la psilocybine, dans des modèles murins de crises épileptiques induites par le pentylenetetrazole (PTZ) et l’électrochoc maximal (MES).
L’administration de psilocine à 3 mg/kg en injection intrapéritonéale a réduit l’incidence et la gravité des crises en modulant l’activité neuronale corticale. L’étude a également révélé que les effets anticonvulsivants de la psilocine sont réduits en présence d’inhibiteurs des systèmes nitrergique, opioïdergique et kynurenique, ainsi que par l’antagonisme des récepteurs 5-HT1A et CB1.
Les analyses par Western blot ont montré une augmentation de l’expression des récepteurs 5-HT1A et CB1 après l’administration de psilocine, tandis que l’enzyme IDO (indoleamine 2,3-dioxygenase) impliquée dans la voie kynureniques était réduite. Ces résultats suggèrent une interaction complexe entre la psilocine et plusieurs systèmes neurobiologiques impliqués dans la régulation des crises.
Explorer le potentiel anticonvulsivant de la psilocine et comprendre les mécanismes neurobiologiques sous-jacents, en mettant l’accent sur l’implication des récepteurs sérotoninergiques (5-HT1A), cannabinoïdes (CB1), opioïdergiques, et de la voie kynureniques.
- Sujets : 208 souris NMRI mâles (6-8 semaines, 23-33 g).
- Modèles expérimentaux :
- Crises cloniques induites par PTZ (clonic seizure threshold test).
- Crises tonico-cloniques généralisées induites par électrochoc (MES).
- Interventions pharmacologiques :
- Injection de psilocine à différentes doses (0,03 à 20 mg/kg, i.p.).
- Utilisation d’antagonistes spécifiques (AM-251 pour CB1, naltrexone pour opioïdergique, L-NAME pour nitrergique, 1-MT pour la voie kynureniques).
- Surveillance de l’activité corticale par électrocorticographie (ECoG).
- Analyse des protéines cibles par Western blot.
- Effets anticonvulsivants :
- La psilocine réduit la durée et l’intensité des crises induites par PTZ et MES à une dose optimale de 3 mg/kg.
- Une augmentation de la latence avant la première crise a été observée.
- Les crises tonico-cloniques ont été significativement réduites avec une diminution de la mortalité.
- Mécanismes d’action :
- Les effets anticonvulsivants sont réduits par l’inhibition des récepteurs 5-HT1A et CB1.
- La modulation de la voie kynureniques, du système opioïdergique et nitrergique joue un rôle clé.
- Western blot : augmentation de 5-HT1A et CB1, diminution de l’enzyme IDO impliquée dans la neuroinflammation.
- Première étude démontrant le potentiel anticonvulsivant de la psilocine.
- Possibilité d’utiliser la psilocine comme traitement alternatif pour l’épilepsie pharmacorésistante.
- Les doses modérées de psilocine (3 mg/kg) semblent offrir un effet protecteur sans induire d’effets hallucinogènes.
- Ces résultats ouvrent la voie à des études cliniques chez l’humain pour valider l’usage thérapeutique de la psilocine dans le traitement de l’épilepsie.
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