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Psychédélique(s) étudié(s) : 5-MeO-DMT, Ayahuasca, DMT, LSD, MDMA, Mescaline, Psilocybine
Publiée le 25 septembre 2023
Type : Etude de cas
Auteurs : Rebecka Bremler, Nancy Katati, Parvinder Shergill, David Erritzoe, Robin L. Carhart-Harris
Résumé :

Cette étude vise à explorer les réponses psychologiques négatives durables après l’utilisation de psychédéliques. L’accent est mis sur les cas où des symptômes psychiatriques sont apparus ou se sont aggravés après une expérience psychédélique. Les chercheurs ont recruté des participants via des annonces sur les réseaux sociaux et ont collecté des données via un questionnaire en ligne, suivi d’entretiens semi-structurés approfondis avec les cas les plus graves.

Parmi les 32 participants ayant rempli le questionnaire, 37,5 % ont reçu un diagnostic psychiatrique après leur expérience, et 87 % ont signalé une augmentation des symptômes anxieux. Les facteurs de risque identifiés incluent l’usage de doses élevées, des contextes d’utilisation non sécurisés, des vulnérabilités psychologiques préexistantes et l’âge jeune. L’étude met en évidence l’importance du set & setting et suggère que les psychédéliques peuvent parfois agir comme amplificateurs de vulnérabilités sous-jacentes.

Objectif :

Examiner les expériences psychologiques négatives persistantes après la consommation de psychédéliques, identifier leurs causes potentielles et proposer des stratégies d’atténuation des risques.

Méthodologie :
  • Participants : 32 personnes ayant signalé des effets négatifs durables après la consommation de psychédéliques.
  • Phase 1 : Questionnaire en ligne recueillant des données quantitatives et qualitatives sur les expériences négatives, les antécédents psychiatriques et les conditions d’utilisation (set & setting).
  • Phase 2 : Entretiens semi-structurés avec 15 participants présentant les cas les plus graves (nouveaux diagnostics psychiatriques, aggravation des symptômes préexistants).
  • Analyse : Analyse thématique des récits des participants pour identifier les facteurs de risque et les tendances communes.
Résultats principaux :

Symptômes observés :

  • 87 % des participants ont signalé une augmentation de l’anxiété.
  • 63 % ont rapporté des crises de panique.
  • 40 % ont développé des symptômes de trouble persistant des perceptions hallucinatoires (HPPD).
  • 20 % ont été diagnostiqués avec un trouble bipolaire ou un trouble psychotique après l’expérience.

Facteurs de risque identifiés :

  • Dosage élevé ou inconnu : Une majorité des participants ne connaissaient pas la quantité exacte consommée.
  • Environnement non sécurisé : Expériences vécues dans des contextes stressants ou hostiles.
  • Vulnérabilités psychologiques préexistantes : 87 % avaient un historique personnel ou familial de troubles psychiatriques.
  • Jeune âge : Les jeunes utilisateurs étaient plus susceptibles de signaler des effets négatifs à long terme.

Thèmes récurrents :

  • Les expériences négatives aiguës (ex. bad trips) étaient souvent associées à des symptômes prolongés.
  • Plusieurs participants ont signalé des flashbacks et une persistance des effets sensoriels post-expérience.
  • L’absence de soutien post-expérience a contribué à la détresse prolongée.
Implications cliniques :

Les résultats soulignent l’importance d’un encadrement rigoureux de l’usage des psychédéliques, notamment pour les populations vulnérables. L’étude recommande une meilleure éducation sur les risques potentiels, un encadrement thérapeutique structuré et un accès à des services de soutien après des expériences difficiles.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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